Ce jeune seigneur florentin avait eu la douleur de voir son frère assassiné. Or un jour qu'il se rendait à Florence avec son écuyer, il rencontra, au détour d'une impasse étroite, l'homme qui avait tué son frère. L'honneur familial de cette époque exigeait la vengeance et qu'il abattît le meurtrier. Celui-ci le sait. Il est seul et sans arme, il ne peut fuir. Croyant sa dernière heure arrivée, il se jette à bas de cheval et les bras en croix, recommande son âme à Dieu. Saint Jean en est ému. Il n'est ni dévot ni de mœurs édifiantes, loin de là. Mais cet homme aux bras en croix qui tremble et prie évoque à ses yeux le Sauveur crucifié. Il rengaine son épée et pardonne. Ce fut sa conversion. Il demanda aux bénédictins de San Miniato de le recevoir. Découvrant plus tard que le Père Abbé avait acheté cette charge à prix d'argent pour en tirer bénéfice, il quitte l'Ordre bénédictin et entre chez les ermites de Camaldules. Puis il se remet en route, s'arrête près de Fiesole dans une vallée boisée 'Vallombreuse' où le monastère l'accueille. Il y établira la réforme de Cluny et y sera l'abbé durant trente années.
En italien:
- Abbazia di Vallombrosa, illustration San Giovanni Gualberto
Au monastère de Passignano en Toscane, l'an 1073, saint Jean Gualbert, abbé. Soldat de Florence, il pardonna, pour l'amour du Christ crucifié, à l'assassin de son frère, puis reçut l'habit monastique, mais, désireux de mener une vie plus austère, il jeta les fondations d'une nouvelle famille religieuse à Vallombreuse.
Martyrologe romain