Originaire de Lucques en Toscane. Fils de pharmacien et pharmacien lui-même jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans, il devint prêtre à trente ans et fonda, deux années plus tard, à Lucques, la congrégation des Clercs de la Mère de Dieu (1574). Il prêche et il confesse inlassablement tandis que les théories nouvelles de la Réforme séduisent la jeunesse. Ses succès lui valent une violente persécution. Menacé de mort, il s'enfuit à Rome où il prend saint Philippe Néri comme père spirituel. Quand saint Philippe quittera Rome, saint Jean Leonardi installa sa communauté dans la maison que son père spirituel lui laissait. Saint Jean Leonardi aurait voulu partir pour les missions lointaines. Dans ce but, en 1603, il jette les bases du séminaire pour la Propagation de la Foi, destiné à la formation des prêtres indigènes envoyés par les missionnaires. Il meurt de la peste qu'il a contractée en se dévouant auprès des malades lors d'une épidémie.
Lors de l'audience générale du 7 octobre 2009, Benoît XVI a évoqué saint Jean Leonardi, patron des pharmaciens dont on célèbre le 9 octobre le 400e anniversaire de la mort.
Né en 1541 en Italie, Giovanni Leonardi abandonna ses études de pharmacie pour celles de théologie, en vue de son ordination sacerdotale et, avec l'évêque Juan Vives et le jésuite Martín de Funes, il contribua à l'établissement d'une congrégation spécifique du Saint-Siège pour les missions: le Collège Urbanien de Propaganda Fide qui a formé de nombreux prêtres pour l'évangélisation des peuples. Son zèle apostolique le porta même à envoyer au Pape Paul V un mémoire dans lequel il fit des propositions pour un vrai renouveau de l'Église. Il n'abandonna, toutefois, jamais sa passion pour la pharmacopée, convaincu que "la médecine de Dieu est Jésus-Christ... à la mesure de toutes choses".
"Le lumineux portrait de ce saint invite d'abord les prêtres et tous les chrétiens à viser constamment au plus haut de la vie chrétienne: la sainteté. C'est seulement de la fidélité au Christ que pourra jaillir un renouveau ecclésial authentique. Au cours de ces années, dans le paysage culturel et social des XVI et XVII siècles, ont commencé à se dessiner les prémices de la future culture contemporaine caractérisée par une séparation impropre entre la foi et la raison, qui a entraîné, parmi ses effets négatifs, une mise à l'écart de Dieu, avec l'illusion d'une possible et totale autonomie de l'être humain choisissant de vivre comme si Dieu n'existait pas... Il a souvent souligné la crise de la pensée moderne qui a si souvent amenée les formes de relativisme. Jean Leonardi a pressenti quel était le vrai remède pour les maux spirituels et l'a résumé dans la phrase: "Christ avant tout"... Il n'y a pas d'endroit qui ne puisse être touché par sa force... Voilà quelle était sa recette pour tout type de réforme spirituelle et sociale". Jean Leonardi, "en diverses circonstances, a souligné que la rencontre vivante avec le Christ se réalise dans son Église, sainte mais fragile, enracinée dans l'histoire et pleine d'avenir parfois obscur, où le blé et l'ivraie poussent ensemble, mais elle reste toujours instrument de salut. Avec la conscience lucide que l'Église est le champ de Dieu, il ne se scandalisa pas de ses faiblesses humaines. Pour mettre l'ivraie en évidence, il choisit d'être le bon grain: il décida d'aimer le Christ dans son Église et contribua à en faire, chaque fois davantage, un instrument transparent du Christ".
"Il comprit -a conclu le Pape- que toute réforme doit se faire dans l'Église et jamais contre l'Église. C'est en cela que Jean Leonardi fut extraordinaire et son exemple est toujours actuel. Toute réforme doit, bien sûr, toucher aux structures, mais elle doit, d'abord, s'inscrire dans le cœur des croyants. Seuls, de saints hommes et femmes qui se laissent guider par l'Esprit divin, prêts à prendre des décisions radicales et solides à la lumière de l'Évangile, renouvellent l'Église et contribuent, de façon décisive, à construire un monde meilleur".
(source: VIS 091007 - 520)
Mémoire de saint Jean Léonardi, prêtre. Après avoir été aide-pharmacien à Lucques en Toscane, il reçut le sacerdoce et, à partir de là, pour enseigner aux enfants la doctrine chrétienne, restaurer la vie apostolique du clergé et propager la foi chrétienne, il fonda un Ordre de Clercs réguliers, appelé ensuite de la Mère de Dieu, ce qui lui causa bien des tribulations, puis il jeta à Rome les bases du Séminaire de la Propagation de la foi, et il mourut en 1609, victime de sa charité lors d'une épidémie de peste.
Martyrologe romain