Ce fut d'abord un bandit de grand chemin dont les comparses furent bien étonnés quand il décida de se faire moine dans un des couvents de l'Ordre de la Merci dont le but était de racheter les captifs. Il sut, par sa prudence et son zèle, obtenir la libération de nombreux esclaves chrétiens dans le royaume de Grenade et de Murcie, alors sous la domination des Maures. Il fut envoyé à Alger où, pour délivrer de jeunes chrétiens dont il ne pouvait obtenir le rachat faute d'argent, il s'offrit lui-même rançon. Comme l'argent ne venait pas, le bienheureux Pierre fut attaché à une potence et resta ainsi suspendu six jours. Libéré par un de ses compagnons qui venait d'arriver, il retourna en Espagne. Il aimait dire à ses frères "Je pense n'avoir vécu que peu de jours heureux. Ce sont ceux que j'ai passés au gibet parce qu'alors je me voyais mort au monde."
"Martyr de l'Ordre de Notre-Dame de la Merci. Fier et arrogant, il s'était mis à la tête d'une bande de brigands. Un jour, il voulut assassiner un passant quand il reconnut que c'était son père. Ce fut le point de départ de sa conversion. Il entra dans l'Ordre de N.D. de la Merci et s'en fut en Afrique. C'est là qu'il fut arrêté et pendu en haine de la foi chrétienne."
À Tarragone dans le royaume d'Aragon, en 1304, le bienheureux Pierre Armengol. Il s'était mis à la tête d'une bande de brigands, mais, revenu à Dieu, il entra dans l'Ordre de Notre-Dame de la Merci et employa sa vie avec ardeur à racheter les captifs en Afrique.
Martyrologe romain