Ce petit berger dauphinois est un enfant prodige. Gardien vigilant de ses moutons, il mémorise entièrement le psautier. A 12 ans, il décide de lui-même d'entrer à l'abbaye cistercienne de Bonnevaux. De là on l'envoie fonder l'abbaye de Tamié (mons qui stat medius).
A 40 ans, le voici nommé, bien malgré lui, archevêque de Tarentaise, vallée supérieure de l'Isère. Au bout de 13 ans, il s'enfuit et va se réfugier dans l'anonymat d'un petit couvent cistercien suisse. On le retrouve, on le ramène sur son siège archiépiscopal.
Il poursuivra bon gré mal gré sa tâche ingrate de conciliateur et d'administrateur : faiseur de paix, inlassable distributeur d'aumônes, constant soutien du pape légitime Alexandre III contre l'empereur Frédéric Barberousse. Le 'bien-avisé' conseille à merveille les plaideurs abusifs: "Pas de disputes à propos des biens matériels! vous y perdriez vite vos deux richesses: celles du ciel et celles de la terre." Notice du diocèse de Besançon concernant saint Pierre de Tarentaise: "Né en 1101, en Dauphiné, Pierre de Tarentaise est lié à l'histoire du diocèse de Besançon; c'est en 1174 qu'il termina au monastère de Bellevaux (Haute-Saône), sa longue marche pacificatrice à travers la Franche-Comté. Il avait été chargé par le pape de réconcilier les rois de France et d'Angleterre et de mettre fin à de sérieuses oppositions dans la ville de Besançon. Avant même sa canonisation précoce (1191), on se disputait la garde de son corps. Les moines comtois réussirent à le conserver. Dès lors, se développa à Cirey-les-Bellevaux, un pèlerinage important en l'honneur de saint Pierre de Tarentaise. Les églises de Bellevaux et Vesoul possèdent quelques-unes de ses reliques".
"Le diocèse donne alors à l'Église un grand pape, Calixte II (1119-1124), originaire de Quingey. Les abbayes nouvelles, surtout cisterciennes, se multiplient : elles seront les principaux foyers de résistance au schisme de Frédéric Barberousse; saint Pierre de Tarentaise, défenseur de l'orthodoxie, mourra à Bellevaux en 1174, et le pape Eugène III, cistercien également, viendra en 1148 consacrer la cathédrale reconstruite sous le titre de saint Jean l'Évangéliste." (diocèse de Besançon)
Avant la fin du XIIe siècle un évènement a profondément marqué l’abbaye. Un certain Pierre, ancien moine devenu évêque de Tarentaise et grand voyageur, jouissait déjà d’une grande popularité à cause de sa réputation de sainteté et des miracles qu’il réalisait. Or, ce Pierre, de passage à Bellevaux, y mourut et fut enterré dans l’église abbatiale. Quelques années plus tard seulement, en 1191, il fut canonisé et l’abbaye put conserver ses reliques, privilège immense à l’époque puisque cela favorisait l’afflux des pèlerins et donc des offrandes : aurait-on déjà eu le sens des affaires... ? Saint Pierre de Tarentaise a donc beaucoup marqué la région. (abbaye de Bellevaux, page 14, reflets du Val de l'Ognon)
Premier abbé de Tamié, il figure au Propre du diocèse de Saint-Claude.
Au monastère de Bellevaux dans la région de Besançon, en 1176, le trépas de saint Pierre, évêque. D'abord moine à l'abbaye cistercienne de Bonnevaux, puis fondateur et premier abbé de Tamié, il fut élu au siège épiscopal de Tarentaise et dirigea son Église avec un zèle ardent, vivant comme un moine et cherchant à rétablir la concorde entre les peuples.
Martyrologe romain