Élu abbé de Cluny le 22 août 1122, dans un contexte troublé, quelque temps après la mort d'Hugues II dont l'abbatiat a duré à peine trois mois, Pierre de Montboisier est sans doute la dernière grande figure marquante de Cluny... Personnalité attachante et sensible, homme de prière et de cœur, Pierre le Vénérable laisse une œuvre riche: de nombreuses lettres, des hymnes et des apologies, entre autres...
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Au cours de l'audience générale du 14 octobre 2009, le Pape a évoqué la figure de Pierre le Vénérable, "exemple admirable d'ascèse avec lui-même et compréhensif avec les autres". Né en 1094, Pierre le Vénérable fut élu en 1122, "Abbé de la célèbre abbaye bénédictine de Cluny", et mourut en 1156. "Il cultivait l'amitié, spécialement avec ses moines qui se confiaient habituellement à lui, sûrs d'être écoutés et compris", a dit le Saint-Père.
"Ce saint abbé -a poursuivi Benoît XVI- est aussi un exemple pour les moines et les chrétiens d'aujourd'hui, marqués par un rythme de vie frénétique où les épisodes d'intolérances, de non-communication, de divisions et de conflits ne sont pas rares. Son témoignage nous invite à savoir lier l'amour de Dieu à l'amour du prochain, et à ne pas cesser de renouer des relations de fraternité et de réconciliation". Il a ensuite souligné que Pierre le Vénérable "affirmait avec un vif sentiment ecclésial, que les vicissitudes du peuple chrétien doivent être senties dans l'intimité du cœur par ceux qui sont des membres du Corps du Christ. Et il ajoutait: Celui qui ne sent pas les blessures du Christ où qu'elles se manifestent, n'est pas nourri de l'esprit du Christ. Il manifestait aussi son attention et sa sollicitude pour ceux, aussi, qui se trouvaient en dehors de l'Église, en particulier les juifs et les musulmans. Pour mieux les connaître, il fit traduire le Coran". Le Pape a également souligné "l'amour de l'Eucharistie et la dévotion à la Vierge Marie" de Pierre le Vénérable, ainsi que "sa prédilection pour l'activité littéraire pour laquelle il avait quelque talent... Même s'il ne fut pas un théologien systématique, il fut un grand chercheur du mystère de Dieu. Sa théologie trouvait sa racine dans la prière, spécialement dans la liturgie, et, parmi les mystères du Christ, son préféré était celui de la Transfiguration préfigurant la Résurrection. Il introduisit à Cluny cette fête, de "la contemplation du visage glorieux du Christ". Pour Pierre le Vénérable, "l'idéal du moine consistait à adhérer au Christ avec ténacité" par la "contemplation silencieuse et la louange constante à Dieu... Si ce style de vie, uni au travail quotidien constituait, pour saint Benoît, l'idéal du moine -a conclu le Pape-, il peut aussi l'être, dans une large mesure, pour tout chrétien désirant devenir un authentique disciple du Christ, et cela se traduit par une adhésion tenace au Christ, l'humilité, le labeur et la capacité de pardon et de paix". (source: VIS 091014 - 420)
À l'abbaye de Cluny en Bourgogne, l'an 1156, le bienheureux Pierre le Vénérable, abbé. Homme pacifique, d'une gravité souriante, il dirigea l'Ordre de Cluny selon les préceptes de la primitive observance avec équité et discrétion ; il a laissé de nombreux écrits nourris d'Écriture Sainte.
Martyrologe romain