Il était le fils d'un chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère*. Puis il s'en vient à l'Université de Paris. Très doué, il y étudie les arts, c'est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit. Ayant parachevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d'Orléans, il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint Michel en Grèves et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Sous l'influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d'en face, une joyeuse égalité d'humeur. Fidèle à l'exemple des saints, saint Martin entre autres, à une vie de prière centrée sur l'Eucharistie et l'étude de l'Écriture Sainte, il s'adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l'assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l'appelle 'le prêtre saint'. Après sa mort, il connaîtra un culte populaire très fervent, en Bretagne et bien au-delà.
*La mère de saint Yves, Azou du Quinquis, était une femme très pieuse qui aimait répéter à son fils: 'Vivez mon fils de telle manière à devenir un saint'. Tourisme catholique en Côtes d'Armor.
...A l'entrée de Pordic, près de la 4 voies, le village de Saint-Halory rappelle que la sœur de Saint Yves, Azou Héloury épousa en 1285 un noble pordicais, Yves Conen... - Communauté des paroisses du littoral ouest.
Illustration: Saint Yves - Cathédrale de Tréguier (photo envoyée par un internaute)
"La renommée d'Yves Hélory de Kermartin est mondiale. Le 19 mai 1947, le VIe centenaire de sa canonisation par Clément VI (19 mai 1347) attirait à Tréguier, où la basilique-cathédrale garde son tombeau et ses reliques, cent mille pèlerins 'de toute nation et de toute langue', deux cardinaux, le nonce apostolique, de nombreux archevêques et évêques, des centaines de prêtres, les représentants officiels du gouvernement français et de plusieurs gouvernements étrangers, les délégués des universités, des barreaux de France, de Belgique, de Hollande, du Luxembourg, d'Angleterre, des Etats-Unis...
Cet invraisemblable triomphe, suite et prélude à beaucoup d'autres, est la preuve de l'extraordinaire survie de Saint-Yves. Depuis plus de 600 ans, sa mémoire est en bénédiction.
Pourquoi cet humble prêtre breton a-t-il laissé après lui un tel rayonnement?"
- Saint Yves de Tréguier, document en pdf provenant du site du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier
"Juge intègre, avocat des pauvres, des veuves et des orphelins, providence de tous les nécessiteux, Yves Hélori fut aussi le modèle des pasteurs: prédicateur infatigable, il parcourut les campagnes, bouleversant les foules par le feu de sa parole et le rayonnement de sa vie. A sa mort, le 19 mai 1303, son tombeau ne tarda pas à devenir un véritable centre de pèlerinage... Il n'est guère de paroisse en Bretagne où le culte de saint Yves ne soit rappelé par une statue ou un vitrail." (diocèse de Quimper et Léon - Saint Yves)
Il fut canonisé le 19 mai 1347 par le pape Clément VI.
A lire aussi:
Message du Pape à Mgr Lucien Fruchaud, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, à l'occasion du septième centenaire de la naissance de saint Yves, le 19 mai 2003.
Près de Tréguier en Bretagne, l'an 1303, saint Yves, prêtre, qui, dans sa charge d'officiel, rendit la justice sans faire acception de personnes, favorisa la concorde, défendit pour l'amour du Christ les causes des orphelins, des veuves et des pauvres et accueillit chez lui les miséreux.
Martyrologe romain
évêque de Chartres (+ 1116)
évêque de Rennes (+ 1541)
Recluse à Huy (+ 1228)