Originaire des environs de Tibériade, saint Maxime, orphelin, fut élevé dans un monastère de Palestine. Mais l'époque, troublée, n'était guère favorable à une vie monastique tranquille. Les invasions perses et arabes obligent Maxime, comme nombre d'autres moines d'Orient, à fuir à plusieurs reprises, de plus en plus à l'Ouest. On suit sa trace à Chrysopolis près de Constantinople, puis en Égypte et jusqu'à Carthage dans l'actuelle Tunisie.
A cette époque, pour refaire l'unité de l'empire et rallier les monophysites dissidents, l'empereur byzantin et le patriarche de Constantinople tentèrent d'imposer un compromis théologique : le monothélisme, qui ne reconnaît au Christ qu'une seule volonté divine, sa volonté humaine étant absorbée par elle. Saint Maxime s'y oppose de toutes ses forces avec le Pape Martin de Rome. L'agonie du Christ à Gethsémani montre que le Christ nous a sauvés en soumettant librement sa volonté humaine à sa volonté divine.
Saint Maxime connaît alors procès, exils et même tortures de la part des tribunaux impériaux. On lui coupe la main droite et on lui arrache la langue : il ne pourra ainsi ni de bouche ni de plume confesser la foi du concile de Chalcédoine. Mais son silence devint témoignage et c'est ainsi qu'il meurt dans l'exil caucasien où on l'a relégué.
Le concile œcuménique de 680 condamnera le monothélisme.
Voir aussi aux éditions du Cerf, saint Maxime le confesseur.
Le 25 juin 2008, Benoît XVI a évoqué saint Maxime le Confesseur. "Il fut un grand Père de l'Église... et mérite le titre de confesseur que lui a donné la tradition chrétienne au vu du courage et des souffrances avec lesquels il témoigna (confessa) de l'intégrité de la foi en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, sauveur du monde". Né en Palestine vers 580, il quitta Jérusalem pour Constantinople, puis trouva refuge en Afrique, "où il se distingua pour sa vigoureuse défense de l'orthodoxie". En effet, il rejetait "la réduction de Jésus à la seule nature divine".
Puis le Saint-Père a rappelé que Maxime fut appelé à Rome pour le concile du Latran convoqué en 649 par Martin Ier en défense des deux volontés du Christ, ce qui coûta l'exil au Pape pour avoir enfreint l'édit impérial interdisant ce débat. Mais Maximin "continua d'affirmer l'impossibilité de n'identifier qu'une seule volonté chez Jésus... Avec ses disciples Anastase, il fut soumis à un procès exténuant". Accusé d'hérésie, Maxime eut la langue et la main droite tranchées, grâce auxquelles il avait combattu la fausse doctrine de l'unique volonté. "Le saint moine fut alors exilé en Colchide, sur la mer noire, où il mourut d'épuisement le 13 août 662 à 82 ans".
Benoît XVI a alors souligné combien la pensée de saint Maxime le Confesseur "ne fut pas que théologique et spéculative... car son point de mire était toujours la réalité du monde et de son salut..., le Créateur ayant confié à l'homme fait à son image la mission d'unifier le cosmos... La vie et la pensée de Maxime furent soutenues par son grand courage à témoigner sans réserve ni compromis la réalité intégrale du Christ. Il a ainsi montré comment nous devons vivre afin de répondre à notre vocation d'être unis à Dieu, entre nous et ensemble au cosmos, donnant ainsi à l'humanité sa juste forme".
Le Pape a alors dit que "le oui universel du Christ indique clairement la norme qui donne son juste poids à toute valeur... comme c'est le cas de la tolérance de la liberté ou du dialogue. Une tolérance qui ne distinguerait pas le bien du mal serait incohérente et destructrice de l'autorité, une liberté irrespectueuse de celle d'autrui ne serait qu'anarchie, un dialogue qui ne sait pas de quoi il traite ne serait que vaines paroles". Puis il a rappelé que ces valeurs "ne peuvent être authentiques que si la référence unique" réside dans "la synthèse entre Dieu, le cosmos et le Christ, de qui nous apprenons la vérité sur nous-mêmes comme la juste signification à donner à ces différentes valeurs". Ainsi, a conclu le Saint-Père, "le Christ nous indique que le cosmos doit être liturgie, gloire de Dieu, et que l'adoration est le début de la transformation véritable, le véritable renouveau du monde". Source: VIS 080625 (480) texte intégral
Au 13 août au martyrologe romain: au camp de Schemars dans les monts du Caucase, en 662, le trépas de saint Maxime le Confesseur. Abbé du monastère de Chrysopolis, en face de Constantinople, remarquable par sa science et son zèle pour la vérité catholique, il combattit avec énergie les monothélites, ce pour quoi l'empereur hérétique Constant lui fit couper la main droite et le relégua, avec deux de ses disciples appelés l'un et l'autre Athanase, après une dure incarcération et des sévices multiples, dans l'antique pays de Lazes (Transcaucasie), où il rendit son âme à Dieu.
Martyrologe romain
Et de nombreux autres martyrs (+ 260)
Martyrs à Antioche (+ 363)
Abbé martyr avec six moines de son monastère (+ 484)
évêque de Padoue (IIIe siècle)
Prêtre et martyr (IIIe siècle)
Martyr à L'Aquila, dans les Abruzzes (+ 250)
Martyr (+ 250)
Originaire de Lampsaque (+ 1365)
évêque de Nole (IIIe siècle)
Martyr à Rome (+ 260)
Fol en Christ (+ 1433)
Évêque de Jérusalem et martyr (+ 350)
Martyr à Ostie, près de Rome (+ 295)
évêque de Naples (IVe siècle)
Abbé d'un monastère de Vienne (+ 625)
Évêque d'Alexandrie (+ 282)
(+ 1305)
(+ 378)
évêque de Riez (Ve siècle)
Fils du prince de Serbie (+ 1546)
Prêtre à Totma (+ 1650)
Évêque (+ v. 423)
Originaire d'Arta dans l'Epire (+ 1556)
Prêtre en Ukraine (+ 1914)
Martyrs dans la Mysie inférieure, l'actuelle Bulgarie (+ v. 303)
Conscrit, martyr à Antioche (+ 363)
Martyrs à Sirmium (IVe siècle)