Ce fils doué, issu d'une grande famille de magistrats de Bologne suivit les traces paternelles en faisant son droit. Mais l'absolu le tenaille. Ses études terminées, c'est à la chartreuse qu'il entre. Ses dons trouvent à s'y employer: prieur de son couvent, visiteur de l'Ordre, archevêque de Bologne, cardinal. Lui qui cherchait la solitude du désert, trouve le service de Dieu au milieu de son siècle. Qu'à cela ne tienne. L'essentiel est de le servir en quelqu'endroit qu'il nous envoie. Nicolas accomplit plusieurs missions diplomatiques de conciliation entre le pape et l'empereur germanique, comme entre le pape et le roi de France. La Peste Noire ravage Bologne: Nicolas se dévoue pour ses concitoyens. Cela ne l'empêche pas de se faire le protecteur des humanistes. Voici qu'un concile général se réunit à Ferrare pour la réconciliation des Églises d'Orient et d'Occident. Nicolas est chargé de le présider: ses qualités de négociateur seront fort utiles. C'est lui qui représente le pape pour recevoir à leur arrivée à Venise l'empereur et le patriarche de Constantinople. Il meurt à Sienne peu après la fin du concile de Ferrare-Florence ayant mené à bien sa mission qui ne lui survivra malheureusement pas.
À Sienne en Toscane, l'an 1443, le trépas du bienheureux Nicolas Albergati, évêque de Bologne. Entré jeune dans l'Ordre des Chartreux, puis ordonné évêque, il rendit les plus grands service à l'Église par son zèle pastoral et ses légations apostoliques.
Martyrologe romain