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Ce prêtre dominicain polonais était de famille princière. Il entra dans l'ordre de saint Dominique après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur. Son amour de Dieu et du prochain se manifesta dans son service auprès de ses frères, des novices, des étudiants, mais aussi des insurgés de Varsovie. Arrêté après l'insurrection de Varsovie pour avoir assisté les blessés et les mourants tombés lors de l'insurrection, il fut fusillé à Varsovie par les nazis en même temps que les blessés de l'hôpital du camp Alfa-Laval, dont il s'occupait.
béatifié le 13 juin 1999 à Varsovie par Jean-Paul II.
"Le fr. Michael (Jan Franciszek) Czartoryski op naquit en 1897 à Pelkinie, propriété de l'une des familles aristocratiques dominantes en Pologne. Son éducation lui donna une profonde formation dans la foi, le respect de la dignité humaine et un sens du service social. Au cours de ses études, dans les années 20 à Lwów, où il se diplôma en architecture, il participa à la fondation de la Société étudiante catholique Odrodzenie, qui allait jouer un rôle important dans la formation de l'intelligentsia catholique en Pologne.
Le fr. Michael entra au noviciat de la province de Pologne en 1927 et fut ordonné prêtre en 1931. Son principal ministère dans l'Ordre concernait la formation, comme Maître des novices et des étudiants à Cracovie, puis de 1937 à 1939 à Varsovie. Il était aussi le directeur spirituel respecté des élites intellectuelles de ces deux villes.
Souvent invité à prêcher des retraites dans les séminaires et maisons religieuses, il était connu comme homme de prière régulière, au grand sens de la responsabilité et d'authentique humilité. Il écrivait : « Je dois percevoir la vie religieuse comme un don offert à Dieu. Je ne dois pas vivre dans l'indifférence, pas pour moi-même, mais pour Dieu, pour Sa cause, pour les âmes qui vivront Sa vie ».
Le devoir d'un formateur n'était guère aisé en ces années. « Je me sens responsable des frères -notait-il- responsables qu'ils mûrissent à la plénitude du Christ ». Le couvent de Cracovie, dont s'étaient partiellement emparées les forces d'occupation, continuait à servir de lieu de prière, d'encouragement et de service pastoral. C'était le temps des exécutions, arrestations et déportations massives. Le camp de concentration d'Auschwitz n'était pas loin. À cause de la santé fragile du fr. Michael, le provincial décida début 1944 de l'assigner au couvent de Souzew, à Varsovie : la Maison d'étude des dominicains, à la périphérie de la capitale, semblait un lieu plus tranquille.
Le 1er août 1944 commença le soulèvement de Varsovie. L'armée soviétique progressait et se trouvait juste de l'autre côté du fleuve. Les forces clandestines polonaises espéraient reprendre la ville aux Allemands avant l'entrée des Soviétiques dans la capitale. Staline décida cependant de stopper l'avancée de l'Armée Rouge.
La résistance combattit, rue par rue, maison par maison, contre l'armée d'Hitler. Les forces alliées occidentales étaient trop loin pour pouvoir les aider. Le soulèvement se prolongea des mois durant jusqu'à ce que la ville fût totalement détruite et le mouvement clandestin s'éteignît ; alors seulement, l'armée de Staline pénétra dans la capitale en ruine pour imposer le régime communiste.
Le fr. Michael Czartoryski fut pris dans le soulèvement alors qu'il s'était rendu dans le centre le 1er août pour une visite chez l'oculiste. Il ne put rentrer au couvent. Il passa la nuit chez des amis et le jour suivant, se porta volontaire comme aumônier des unités nationales de combattants. Avec grand dévouement et courage, il servit les soldats et les adolescents qui se battaient dans le quartier de Powizle à Varsovie, vers l'église Ste-Thérèse. Le fr. Michael savait qu'il devait être un signe d'espoir, une vivante image de la grâce divine, pour les combattants, pour les blessés, pour tous les endeuillés. Quand le quartier tomba aux mains des Allemands, le 6 septembre, il décida de ne pas fuir, et rejoignit un hôpital de fortune installé dans les caves d'un bâtiment écroulé. Il sentait ne pas devoir abandonner les malades et les blessés.
Quand les forces ennemies entrèrent dans l'hôpital, on le trouva en habit dominicain, qui disait le Rosaire avec les blessés. Toute l'équipe médicale fut arrêtée, et il aurait pu fuir, mais il décida de rester auprès des malades. Une demi-heure plus tard, tous les patients et l'aumônier furent exécutés. Leurs corps furent traînés dans la rue et brûlés sur une barricade. Le jour suivant, on enterra les corps carbonisés dans l'arrière-cour d'une maison voisine. En 1945, leurs restes non-identifiés furent exhumés et transférés dans une tombe commune."
(source: Les dominicains)
À Varsovie, en 1944, le bienheureux Michel Czartoryski, prêtre dominicain et martyr. Arrêté après l'insurrection de Varsovie, il fut fusillé par les nazis en même temps que les blessés de l'hôpital du camp Alfa-Laval, dont il s'occupait.
Martyrologe romain
Franciscains martyrs en Ethiopie (+ 1716)
Fondateur de la congrégation de Jésus Miséricordieux (+ 1975)
Saint Archange
(VIIIe siècle)
évêque de Synade en Phrygie (+ 826)
Prêtre diocésain italien (+ 1943)
Martyr au Laos (+ 1961)
Boulanger à Thessalonique (+ 1544)
Martyr (+ 1490)
(+ 1772)
Premier métropolite de Kiev (+ 992)
Ermite - Fol en Christ (+ 1456)
Prêtre et martyr au Mexique (+ 1927)
(+ 1246)
(+ 1318)
Supérieur des Trinitaires (+ 1625)
Fondateur de la société des Prêtres du Sacré-Coeur (+ 1863)
Laïc vietnamien martyr (+ 1857)
Évêque auxiliaire de Wloclawek (+ 1943)
(+ 1770)
Catéchiste, théologien... diocèse de Quimper (+ 1652)
(VIIIe siècle)
Moine martyr (+ 846)
Higoumène au mont Kyminas (+ 961)
Martyr au Japon (+ 1628)
Prêtre de Łomża et martyr (+ 1940)
Premier successeur de saint Jean Bosco (+ 1910)
Prêtre polonais martyr à Dachau (+ 1942)
Prêtre et martyr à Rochefort (+ 1794)
Prêtre carme à Charenton, martyr aux Pontons de Rochefort (+ 1794)
Prêtre, martyr en Éthiopie (+ 1855)
Christian, Christophe, Luc, Michel, Bruno, Célestin et Paul, martyrs en Algérie (+ 1996)
Martyrs de la guerre civile en Espagne (+ 1936)