Elle était la nièce de l'écrivain français Montaigne qui parle d'elle en ces termes :"Très pieuse, d'humeur joyeuse, intelligente et belle, la nature en avait fait un chef d'œuvre, alliant une si belle âme à un si beau corps et logeant une princesse en un magnifique palais." Madame de Lestonnac voulait la faire devenir calviniste, ce pourquoi elle l'envoya se refaire une santé dans une famille également calviniste. Montaigne s'en aperçut et son beau-frère qui, lui, était resté catholique, rappela sa fille et se fâcha tellement contre sa femme que celle-ci se le tint pour dit désormais. A dix-sept ans, Jeanne de Lestonnac épousa Gaston de Montferrat (Montferrand), Baron de Landiras dont elle eut sept enfants qu'elle éleva avec beaucoup de délicatesse et de fermeté. Après vingt-quatre ans de mariage, elle perdit son époux qu'elle adorait et voulut se faire religieuse chez les Feuillantines de Toulouse. Elle y tomba malade. Guérie, à peine rentrée dans le monde, elle reprit son projet de vie religieuse et fonda la Compagnie de Marie Notre-Dame pour l'éducation des filles, comme les Pères Jésuites qui étaient les éducateurs des garçons.
Une religieuse de la Compagnie de Marie Notre-Dame nous communique:
"Jeanne de Lestonnac a été un temps écartée comme supérieure de la communauté de Bordeaux, elle a été humiliée comme souvent en pareil cas. Cependant le reste des maisons continuent de garder à Jeanne toute l'estime, l'affection et la confiance dues à la Fondatrice de l'Ordre. Elle est considérée comme la Mère Générale, même si ce statut lui est refusé par l'Eglise d'alors et si il ne lui est pas permis de communiquer avec l'extérieur durant cette terrible période. A la fin du mandat, c'est à dire trois ans plus tard, en 1626, la supérieure ingrate reconnaît ses écarts et ses manigances et demande publiquement pardon à Jeanne de Lestonnac.
La fondatrice relativement âgée part fonder à Pau. Elle y restera s'occupant à organiser la vie de la maison et à enseigner les enfants jusqu'en 1634. A la demande des supérieures de l'Ordre, et sur l'insistance du cardinal Henri de Sourdis, elle revient à Bordeaux pour consacrer ses dernières années à rédiger définitivement les Constitutions qui seront imprimées en 1638. Toutes les Maisons de l'Ordre vivront de ses Constitutions où qu'elles soient dans le monde.
Jeanne de Lestonnac décède le 2 février 1640 âgée de 84 ans."
Site de la Compagnie de Marie Notre-Dame.
"Jeanne de Lestonnac se situe parmi les grandes âmes qui ont voulu trouver une solution à l'éducation de la jeunesse, dans une époque de recherche, et promouvoir l'apostolat des femmes en un temps où il avait disparu. Elle fut béatifiée le 23 septembre 1900, et canonisée le 15 mai 1949 par Pie XII."
- Elle est fêtée le 3 février dans le diocèse de Bordeaux.
Au 2 février au martyrologe romain: À Bordeaux, en 1640, sainte Jeanne de Lestonnac. Jeune fille, elle repoussa les invitations et les tentatives de sa mère pour qu'elle quitte l'Église catholique; après la mort de son mari, elle veilla avec sagesse à l'éducation de ses cinq enfants, puis fonda la Compagnie des Filles de Notre-Dame sur le modèle de la Compagnie de Jésus, pour favoriser l'éducation chrétienne des jeunes filles.
Martyrologe romain
Missionnaires de Notre-Dame des Apôtres martyres en Algérie (+ 1995)
Mystique bénédictine (+ 1670)
'pucelle d'Orléans' (+ 1431)
Mère de Saint Dominique (+ v. 1203)
Religieuse en Toscane (+ 1306)
Religieuse bénédictine camaldule (+ 1105)
Abbesse (+ 1383)
Solitaire en Toscane (+ 1307)
Carmélite tertiaire (+ 1286)
Princesse de France - fondatrice de l'Ordre des Annonciades (+ 1505)
Fondatrice des Soeurs de Sainte-Anne de la Providence (+ 1736)
Vierge dominicaine (+ 1490)
Fondatrice de la congrégation de Notre Dame de l'Immaculée Conception (+ 1854)
Fondatrice des Petites Soeurs des Pauvres (+ 1879)
Une des femmes qui trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau et rapportèrent cela aux apôtres (Ier siècle)
Fondatrice de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Montréal (+ 1673)
Fondatrice et première prieure du carmel de Reggio en Italie (+ 1491)
Religieuse (+ 1367)
Martyre de la révolution (+ 1794)
Fondatrice des Soeurs de la Charité de Besançon (+ 1826)
Fondatrice de la Visitation (+ 1641)
Filles de la Charité, martyres à Cambrai (+ 1794)