Son culte est très ancien puisqu'on construisit en 415, à Marseille, un monastère portant son nom. Il aurait été un brillant officier, mais il refusa de trahir le Christ. Arrêté, il fut traîné sur le dos par les rues de la ville, afin de permettre à la populace de l'accabler d'outrages grossiers et de coups. Reconduit à la prison, il convertit ses gardiens, Longin, Alexandre et Félicien. Ils furent tous trois décapités, et saint Victor fut broyé sous une meule à l'entrée des bains publics.
Il figure au propre du diocèse de Marseille comme fête patronale de la ville.
- abbaye Saint-Victor, diocèse de Marseille (GoogleMaps).
- L'abbaye Saint-Victor de Paris fut pendant des siècles un des plus importants centres monastiques et universitaires (le 2 mai 2008, dans le cadre du 900ème anniversaire de la fondation de l’Abbaye par Guillaume de Champeaux, écolâtre de Notre-Dame de Paris, une commémoration réunissant les Chanoines réguliers de Saint-Augustin a eu lieu en la cathédrale).
"Très probablement, Victor était évêque de l'Église de Marseille. Il n'y a pas à s'étonner qu'à ce titre il ait été particulièrement visé car l'historien Eusèbe de Césarée décrit ainsi le début de la persécution en l'an 303: On détruit les Églises jusqu'à leur fondation, on jette les Écritures au feu, on proclame déchus ceux qui sont revêtus de quelques fonction, et peu après on ordonne de livrer partout aux fers les chefs d'Église, puis de les forcer à sacrifier. Les évêques sont les premiers visés.
Pour Victor, on a probablement conservé un récit de visite quand il était en prison. C'est le fondement d'un récit ultérieur de sa passion, dont le texte a été publié récemment. On y rapporte que Victor avait été menacé d'être traîné à la suite du Juge dans sa tournée, pour que son procès soit refait plusieurs fois avant qu'il soit exécuté.
On avait quelques souvenirs de Victor. Aussi est-il devenu le patron principal du sanctuaire où il était enterré. Ce sanctuaire est maintenant Paroisse. Et Victor y est vénéré en un lieu où la piété médiévale a vénéré aussi la Sainte Vierge Marie parce qu'elle a prié pour que les martyrs soient fidèles à leur foi et la confessent devant leur juge, d'où son titre de Notre-Dame de Confession." (source: Histoire du diocèse de Marseille)
"Le 8 juillet 303 ou 304, le préfet Euticius siège au tribunal à Marseille quand on lui présente un soldat nommé Victor: ce soldat est effronté. Il ne veut plus percevoir sa solde et il clame qu'il est chrétien. En entendant cela le préfet dit à Victor: 'Pourquoi n'acceptes-tu pas la solde habituelle?' Saint Victor lui dit: 'Parce que désormais, je ne veux plus militer dans le siècle'. Le préfet Euticius lui dit: 'Victor, sacrifie'. Victor lui dit: 'Je ne sacrifie pas aux faux dieux'..." (Abbaye saint Victor Marseille)
- Dans le sud du Périgord, on honore saint Victor de Langon le 21 juillet, à Sagelat (dont il est le titulaire) et à 3 km de là, à l'église sainte Marie-Madeleine de Larzac.
Avec saint Cassien et leur maître saint Macaire de Langon, évêque régionnaire, ils sont venus prêcher dans le diocèse de Périgueux au début du V° siècle.
(communiqué par le curé de Belvès)
À Marseille, vers 292, saint Victor, martyr.
Martyrologe romain
Prêtre brésilien (+ 1905)
Jésuite, martyr en Équateur (+ 1897)
Martyrs (+ v. 305)
évêque du Mans (+ v. 490)
Soldat africain en garnison à Milan (+ 303)
évêque de Capoue (+ 554)
Soldat romain (IIe siècle)
Ermite et confesseur (VIe siècle)
Martyr à Rome (date ?)
Solitaire au pays nantais (VIIe siècle)
Martyr africain (IIIe siècle)
Martyr (IVe siècle)
Martyrs en Syrie (IIe siècle)
Martyr (date ?)
(+ 375)
Martyrs (IIIe siècle)
Pape (14e) de 189 à 199 (+ 199)
Pape (156e) de 1085 à 1087 (+ 1087)