Il devint Pape à une époque troublée. C'était la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes. Pour l'Église, c'est le risque d'éclatement en de nombreuses hérésies. En particulier les monophysites qui acceptaient la divinité du Christ mais refusaient qu'il soit vraiment homme; les nestoriens qui acceptaient que Jésus soit vrai homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu. Il apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople par une lettre dogmatique 'le tome à Flavien', qui sera la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard: le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine. En 452, il sauve Rome des hordes d'Attila, mais ne peut empêcher le sac de Rome par les Vandales en 455. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral.
Illustrations: Léon Ier, 45e Pape de l'Église catholique, pontificat du 29 septembre 440 au 10 novembre 461, né à Tuscie (Italie) site du Vatican et Saint Léon, dans Le Petit Livre des Saints (La Parole de Dieu méditée par… Saint Léon le Grand, diocèse de Rennes)
Le pape Benoît XVI, le 5 mars 2008:
Élu en 440, son pontificat dura plus de vingt ans, dans un temps troublé. "Les invasions barbares, l'affaiblissement de l'autorité impériale en occident, une forte crise sociale poussèrent l'Évêque de Rome à jouer un rôle notable jusque dans les affaires politiques". Ainsi en 452 Léon rencontra Attila à Mantoue dans l'espoir de dissuader les Huns de poursuivre leurs opérations dans le nord de l'Italie. Trois ans plus tard il traita avec Genséric qui s'était emparé de Rome afin que soient épargnées du pillage les basiliques du Latran et du Vatican, ainsi que St.Paul hors les murs, dans lesquelles la population avait trouvé refuge.
A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon I démontre "sa grandeur dans le service à la vérité et à la charité, dans l'exercice assidu du langage, théologique et pastoral à la fois... Toujours attentif aux fidèles et au peuple de Rome, il avait aussi le souci de la communion entre les Églises locales, ce pourquoi il fut l'infatigable promoteur de la primauté romaine". Sous son pontificat se tint le Concile de Chalcédoine, le plus important de tous les précédents puisqu'il "affirma l'union en la personne du Christ des natures humaine et divine, sans confusion ni séparation".
Ce Pape, a souligné Benoît XVI, évalua de manière aigüe la responsabilité du successeur de Pierre, dont la mission est unique dans l'Église car "seul cet apôtre a reçu ce qui a été annoncé aux autres. Tant en orient qu'en occident", saint Léon a su exercer cette responsabilité en intervenant ici ou là mais toujours avec prudence, fermeté et lucidité, que ce soit par écrit ou par le biais de ses envoyés. Il démontra combien l'exercice de la primauté romaine était, comme elle l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion qui caractérise l'unique Église du Christ".
"Conscient du caractère transitoire de la période dans laquelle il vivait -a précisé le Saint-Père-, d'une période de crise entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le grand sut rester proche des gens, du peuple et des fidèles par son action pastorale et sa prédication. Il liait la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens", démontrant que la "liturgie chrétienne n'est pas l'évocation du passé mais l'actualisation de réalités invisibles en action dans la vie de chacun de nous".
(Source: VIS 080305 530)
Mémoire de saint Léon le Grand, pape et docteur de l'Église. Né en Étrurie, il fut d'abord diacre empressé de Rome, puis élevé sur le siège de Pierre, il mérita à bon droit d'être appelé Grand, aussi bien pour avoir nourri son troupeau d'une parole excellente et prudente que pour avoir affirmé avec force par ses légats au Concile œcuménique de Chalcédoine la doctrine orthodoxe sur l'incarnation divine. Il fut mis au tombeau en ce jour à Rome, près de saint Pierre, en 461.
Martyrologe romain
Frère mineurs, martyrs à Ceuta, au Maroc (+ 1227)
Frère des Écoles chrétiennes et martyr de la Révolution française (+ 1794)
(+ 541)
Confesseur, évêque de Catane en Sicile (+ 787)
Martyr à Ceuta (+ 1227)
Abbé de Mantenay (+ 550)
évêque et martyr (+ 900)
Ermite en Calabre (XIIe siècle)
(IVe siècle)
Empereur (+ 474)
Martyrs (IIIe siècle)
Abbé près de Naples en Italie (+ 1079)
Pape (80e) de 681 à 683 (+ 683)
Pape (96e) de 795 à 816 (+ 816)
Pape (103e) de 847 à 855 (+ 855)
Pape (150e) de 1049 à 1054 (+ 1054)
Abbé de Corléon (+ v. 900)
Laïc (+ 1876)
Prêtre suisse (+ 1974)
Martyrs de la guerre civile espagnole (+ 1936)