Maurand ou Mauront.
Baptisé par saint Riquier, il passa toute sa vie dans sa Flandre natale. Sa première éducation terminée, il fut envoyé à la cour du roi Clovis II où il demeura plusieurs années. Au moment où sa famille voulut le marier, il refusa. Sa mère, craignant qu'il ait pris cette décision pour mieux s'adonner à la débauche, consulta l'évêque saint Amand qui la rassura. La décision de saint Maurant était guidée par un appel de Dieu. Et c'est ainsi que nous le retrouvons moine du monastère du Breuil et père spirituel de l'abbaye de Marchiennes. Il s'endormit dans le Seigneur après une vie pleine de mérites et de vertus.
- Paroisse Saint-Morand-Saint-Amé à Douai, nos saints patrons
Depuis plus d'un millénaire, Saint Maurand et Saint Amé se trouvent réunis dans la prière des douaisiens qui se confièrent à eux tout au long de leur histoire et de leurs épreuves. Maurand et Amé restent liés aux origines de la ville de Douai, vers la fin du VIIe siècle. Maurand, fils de Sainte Rictrude et notable de Douai, jouissait d'une autorité qui lui avait été conférée par le roi. A ce titre, on lui confie la garde d'un prisonnier, Amé, évêque exilé de sa ville de Sion en raison de sa participation à un complot politique. Amé, condamné à une vie de pénitent, purge sa peine dans la cellule d'une abbaye, conformément aux lois de l'époque. Maurand se laisse impressionner par la vie exemplaire de ce prisonnier: il éprouve à l'égard d'Amé une telle estime qu'il finit par lui confier la responsabilité de ce monastère, celui-là même où il avait été condamné à la réclusion.
A la mort de Maurand, c'est Amé qui reprend la direction du monastère. C'est ainsi que Maurand et Amé furent unis dans la vénération des moines comme leurs communs protecteurs et que cette vénération fut transmise aux douaisiens. En plébiscitant largement Saint Maurand Saint Amé comme patrons de leur paroisse nouvelle, les chrétiens de Douai centre ont manifesté le désir de garder à la source de leur vie chrétienne un puissant triptyque évangélique: un proscrit accueilli; un pénitent rentre en grâce; un prisonnier révèle à son geôlier un chemin de sainteté.
À Marchiennes dans l'Artois (*), en 702, saint Mauront, diacre et abbé, qui fut disciple de saint Amand.
(*) actuellement, l'Ostrevent.
Martyrologe romain