Giselle, Isbergue ou Ysbergue.
Elle avait eu le pape Etienne II comme parrain et saint Venant la décida à se consacrer totalement à Dieu alors qu'elle était promise à l'empereur d'Orient, Constantin Copronyme. Elle refusa aussi le roi des Lombards. Saint Venant ayant été assassiné pour avoir soutenu sainte Gisèle, elle se construisit un ermitage sur le lieu de sa mort, à Aire-sur-la-Lys, dans le nord de la France, dans le Pas-de-Calais. Elle y passa les trente dernières années de sa vie.
Collégiale Saint-Pierre d'Aire-sur-la-Lys
En peintures murales... trois grands sujets représentant trois faits de la vie de sainte Isbergue ou Giselle, la sœur de Charlemagne, qui a passé à Aire une grande partie de sa vie, qui s'y est sanctifiée et y a rendu son âme à Dieu. Les fondations ont été nombreuses, et c'est à elle que l'on doit la première institution de cette belle église collégiale que nous visitons. Sa place était donc marquée dans cette Eglise où toujours elle fut vénérée.
Dans le premier tableau vous la voyez recevant de saint Venant, son parent, le conseil de consacrer à Dieu sa virginité. Son bon ange l'accompagne, son attitude indique le vœu qu'elle fait en la présence de Dieu et de l'un de ses plus fervents visiteurs, qui bientôt sera martyr. Dans le second tableau la scène est différente: c'est Charlemagne, le grand et immortel Empereur, le fondateur du Saint Empire et de l'Europe chrétienne, qui vient, à Aire, visiter sa sœur sainte Isbergue, dans le monastère qu'elle y dirigeait. Cette scène est rendue avec beaucoup de calme et de majesté. Enfin un troisième tableau représente les honneurs rendus à sainte Isbergue, après sa mort, au village où elle repose et qui porte son nom. Les personnages qui s'y trouvent indiquent assez les grâces, les guérisons, les miracles obtenus par son intercession.
Illustration: dans la chapelle Sainte Philomène la statue de sainte Isbergue, vénérée à Aire depuis des siècles.
Epouse de saint Etienne de Hongrie et mère de saint Émeric (+ 1060)