Notre-Dame du Laus

Sanctuaire

De mai à août 1664, dans le vallon des Fours, au-dessus du village de Saint-Etienne d'Avançon, une belle Dame apparaît à une jeune bergère illettrée de 17 ans, Benoîte Rencurel. Fin août, elle lui révèle son identité: 'Je suis Dame Marie'. En septembre, la belle Dame lui indique le chemin du Laus, où elle trouvera une chapelle reconnaissable à ses bonnes odeurs. 'C'est là, que désormais vous me verrez et parlerez.'
C'est ainsi au Laus, dans la chapelle 'Bon Rencontre', que Marie continue la formation spirituelle de Benoîte et lui dévoile son dessein : faire bâtir ici une chapelle en l'honneur de son Fils. 'Beaucoup de pécheurs s'y convertiront'. Les récits de l'époque confirment un grand mouvement populaire vers le vallon du Laus: dès 1665, les témoignages de guérisons et de miracles se multiplient. Le diocèse d'Embrun autorise le pèlerinage et l'installation de prêtres. Grâce aux dons des pauvres, l'église demandée par Marie est bâtie en quatre ans, de 1666 à 1669.
Durant 54 ans, Benoîte, accueille, éclaire et réconforte les pèlerins et les conduit aussi jusqu'au sacrement de réconciliation. La vie de Benoîte est semée d'épreuves et de souffrances physiques ou spirituelles qui l'unissent à la Passion rédemptrice du Christ. Pendant plusieurs années, elle participe aux douleurs de la crucifixion, tous les vendredis. Elle subit aussi avec courage de nombreuses attaques du démon. Ensuite vient une période d'hostilité et de persécution de la part du clergé, durant laquelle le contact avec les pèlerins lui est rendu difficile mais où elle poursuit inlassablement sa mission, instruite et guidée par Marie. En 1712, cette épreuve prend fin avec l'arrivée de nouveaux missionnaires, appartenant à la Congrégation Notre-Dame de Sainte-Garde, ardents et zélés. Le 28 décembre 1718, Benoîte s'éteint paisiblement, 'le visage riant', disent les manuscrits, rédigés par quatre témoins directs, contemporains des événements.
Lors de la Révolution française, le pèlerinage est interrompu par suite du pillage du sanctuaire et du départ des prêtres diocésains. Dès que le culte est de nouveau autorisé, le sanctuaire est racheté et confié, en 1818, aux Pères Oblats, appelés alors Missionnaires de Provence, fondés par Mgr Eugène de Mazenod. À cette époque, le futur saint Pierre-Julien Eymard y vient plusieurs fois à pied de La Mûre (Isère) et y trouve la certitude de sa vocation eucharistique. 'On y voit la Vierge', dira-t-il.
Le 23 mai 1855, le couronnement de la Vierge de Notre Dame du Laus, faveur obtenue du pape Pie IX par Mgr Jean-Irénée Depéry, évêque de Gap, connut une affluence extraordinaire.
L'église de Notre-Dame du Laus est érigée en basilique mineure le 18 mars 1892.
Le 4 mai 2008, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri promulgue le décret de reconnaissance officielle du caractère surnaturel des faits vécus par Benoîte Rencurel entre 1664 et 1718.
Depuis 1664, le Laus est un haut-lieu de spiritualité, un lieu de conversion et de réconciliation, où Marie, Refuge des pécheurs, à travers le message donné à Benoîte, prépare ses enfants à accueillir et recevoir la Miséricorde divine, spécialement dans le sacrement de réconciliation.
 (Sanctoral du diocèse de Gap et d'Embrun, page 32)

Dates de fête

1 mai
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