Chouchan, Chouchannick, Sciuscianik ou Suzanne.
Sa vie, rédigée en 480 par son confesseur Jacques de Tsurtav, est le plus ancien monument de la littérature géorgienne. Fille du général arménien saint Vartan qui fut tué lors de la bataille contre les Perses en 451 à Aravir, elle fut mariée au prince géorgien Varsken de la région de Khartlie. Son époux renia sa foi chrétienne et adhéra à la religion mazdéenne pour plaire au roi des Perses et obtenir plus d'influence. Sousannik se retira hors du palais. Lors d'un repas avec son mari, celui-ci la couvrit d'insultes, la jeta à terre et la frappa. Puis il l'enferma dans une cellule avec une lourde chaîne. Quelques mois plus tard, au lendemain de Pâques, il ordonna de la battre de trois cents coups de verges puis il l'enferma dans un cachot sans lumière où elle resta ainsi durant six années. Elle y mourut, malade et purulente, mais rendant grâce à Dieu d'avoir conservé toute sa foi.
En 578, les reliques de la sainte auraient été transférées à Tbilissi, elles sont vénérées dans l'église de Metekhi (მეტეხი) dédiée à l'Assomption de la Très Sainte Mère de Dieu' aux environs de Tbilissi. (en anglais)
"De nombreux martyrs ont versé leur sang pour l'Evangile, lorsque professer la foi chrétienne était un délit passible de la peine de mort: des neuf enfants martyrs de Kola à sainte Shushanik, à saint Eustache de Mtskheta, à Abo de Tbilissi, jusqu'à la reine Ketevan. En raison de son histoire et de sa culture chrétienne, la Géorgie mérite la reconnaissance de l'Eglise universelle."
(discours du Saint-Père au palais patriarcal de Tbilissi le 8 novembre 1999)
Le shah de Perse triomphait. Il fit venir le petit roi de Géorgie, Vasken, pour lui dire: "Ou vous épousez une de nos princesses en quittant votre femme et vous imposez notre religion à votre royaume, ou bien je le confisque." Pour ne pas perdre son trône, il accepta. Quand il revint, sa femme, la reine Chouchan, lui fit honte de son apostasie. Elle quitta le palais royal, s'établit près d'une église voisine pour y mener une vie toute simple. Mais les Géorgiens ne l'entendirent pas ainsi, car ils ne désiraient pas adorer le soleil du roi des Perses. Pour éviter une révolte, le roi Vasken voulut l'éloigner totalement, sainte Chouchan refusa. Lors de l'entrevue, le roi, fou de rage, se jeta sur elle et lui fracassa la tête à coups de bâton (458?). Sainte Chouchan était d'origine arménienne, fille de saint Vartan, qui était mort à la bataille d'Aravir en 451. C'est pourquoi elle est une sainte nationale en Arménie comme en Géorgie.
"Jacob Tsourtavéli (VIe siècle), auteur du Martyre de sainte Chouchanik est connu comme le chapelain de la reine en question, épouse du grand-duc Varsken. L'ouvrage de Jacob Tsourtavéli raconte le martyre de la sainte, jetée en prison pour avoir refusé d'abjurer sa foi chrétienne sous la pression de son époux, lui-même converti au mazdéisme." (le Petit Futé - Géorgie, enfants du pays)
"Fille du martyr Vardan Mamikonian, qui avait sauvé le Caucase d'une conversion forcée au zoroastrisme en 451, cette pieuse princesse ne supporta pas d'apprendre que son époux avait renié le Christ à la cour de Ctésiphon et promis d'instituer l'idolâtrie dans ses domaines. Furieux d'entendre des reproches, Varsken, qui ramenait de Perse une seconde femme, fille du Roi des rois, battit si brutalement Chouchanik qu'il la blessa et la fit enfermer dans une forteresse sans panser ses blessures. La sainte s'éteignit après six ans de souffrance en 476." (Chouchanik, une pieuse princesse - Eglise d'Arménie)
"Shushanik, épouse du gouverneur de Géorgie, nommé Varsken, refusa de suivre son mari qui s'était converti au mazdéisme pour des raisons d'opportunité politique. Varsken emprisonna sa femme qui mourut en 475. Varsken agissait par opportunité, pour éviter le scandale, non pour persécuter une chrétienne." (Shushanik's Georgian Vita- Biro M.)
L'Église d'Arménie la célèbre le jeudi qui suit le deuxième dimanche après la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix. (monastère de Bose )
Martyre romaine
Martyre à Eleuthéropolis en Palestine (+ v. 362)
(IVe siècle)
Fondatrice de l'Institut Notre Dame de la Compassion en Nouvelle-Zélande (+ 1926)
Bénédictine, martyre à Orange avec trente-deux religieuses de divers ordres (+ 1794)