Saint Eustathe de Mtskheta

ou Eustache de Mcketa.
D'origine perse, il s'installa à Mtskheta, alors la capitale de l'Ibérie ou Géorgie. Admirant la foi des chrétiens, il se fit baptiser. Pour cette raison, ses compatriotes le firent décapiter à Tbilissi. Ses reliques se trouvent dans la cathédrale patriarcale de Mtskheta.
"De nombreux martyrs ont versé leur sang pour l'Evangile, lorsque professer la foi chrétienne était un délit passible de la peine de mort: des neuf enfants martyrs de Kola à saint Shushanik, à saint Eustache de Mtskheta, à Abo de Tbilissi, jusqu'à la reine Ketevan. En raison de son histoire et de sa culture chrétienne, la Géorgie mérite la reconnaissance de l'Eglise universelle."
(discours du Saint-Père au palais patriarcal de Tbilissi le 8 novembre 1999)
Le récit de la passion d'Eustache, l'une des premières œuvres de la littérature géorgienne, auteur anonyme du VIe siècle donc contemporain d'Eustate, est l'une des plus sobres et en même temps l'une des plus riches de détails historiques de toute l'Antiquité chrétienne. Son auteur connaît bien la littérature biblique...
Né Gvirobandak dans une famille de mages d'origine persane, il s'installe à Kartli dans la Géorgie de l'Est où il se convertit au christianisme et est baptisé Eusthate. Il épouse une femme chrétienne. Dénoncé pour avoir refusé de participer à une fête païenne, il fut amené avec sept compatriotes à Tblilissi. Refusant de revenir à sa 'foi paternelle', il fut torturé puis jeté en prison. Libéré après six mois, il est à nouveau dénoncé et renvoyé en prison. Au moment de son procès, il prononca un discours solennel en faveur de la foi chrétienne: 'la foi chrétienne est supérieure à toutes les autres fois et aucune autre foi ne peut égaler la foi des chrétiens'. Comme il ne se laissa pas convaincre par les menaces, il fut décapité.
(source: Les apologistes chrétiens et la culture grecque par Bernard Pouderon - page 413 - Marina Guiorgadzé - l'influence littéraire de l'apologie d'Aristide sur le martyre et la passion d'Eustathe de Mtskheta - VIe siècle)