Saints Rois mages

(Ier siècle)

Le récit de Matthieu ne dit presque rien des Mages. Il signale seulement que ces mages venaient d'Orient. (Évangile selon saint Matthieu Chapitre 2)
Les mages auraient été qualifiés du titre de roi dès le IIIe siècle, mais c'est seulement au XIIe que cette royauté des mages est reconnue par la liturgie et l'iconographie. Considérés comme saints, leurs reliques arrivèrent au XIIe à la cathédrale de Cologne. Au VIe siècle l'Église donne des noms aux rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar, avec ces noms, ils sont devenus des personnages légendaires, et en même temps presque vivants. Les crèches les représentent en magnifiques costumes imaginés orientaux, avec des chameaux et des serviteurs.
D'abord Arabes ou Persans, ils sont ensuite représentés comme appartenant à trois peuples différents ou aux trois continents alors connus, l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Ils représentent maintenant toute l'humanité.
JMJ Cologne (dossier de presse, fiche 1) rencontre mondiale de la jeunesse à Cologne en 2005 sur le thème: "Nous sommes venus l'adorer".
Le choix de ce thème s'explique par une "pieuse tradition" selon laquelle des reliques des rois mages se trouvent dans la cathédrale de Cologne. Celle-ci attire, depuis le XIIe siècle, des pèlerins du monde entier. Comme les rois mages, comme ces pèlerins qui les ont précédés, les jeunes sont invités à venir rencontrer et adorer Jésus Christ.
L'adoration est réservée à Dieu. C'est ce dont témoignent les mages en offrant à Jésus nouveau-né de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Ils font le don de leur vie, de leurs prières et de leur gratitude.
S'en retournant de Bethléem, les mages repartent par un autre chemin, libérés des conventions du monde. Cette nouvelle voie qu'ils empruntent est signe de conversion.
Dans la magnifique cathédrale de cette ville, au cœur de l'Allemagne et de l'Europe, on vénère les reliques des saints Rois Mages, qui sont donc devenus en un certain sens vos guides vers ce rendez-vous. Ils vinrent de l'Orient pour rendre hommage à Jésus et déclarèrent:  "Nous sommes venus l'adorer" (Mt 2, 2). Ces paroles, si riches de signification, constituent le thème de votre itinéraire spirituel et catéchétique vers la Journée mondiale de la Jeunesse.
Jean-Paul II, Angelus, 20 mars 2005
Le 6 janvier 2010 en la solennité de l'Épiphanie, Benoît XVI commentant à l'homélie un passage du Livre d'Isaïe et un passage de l'Évangile de Matthieu, a dit que les Mages sont les premiers d'une longue procession de ceux qui, "tout au long de l'histoire, ont reconnu le signe de l'étoile et suivi les voies de l'Écriture pour rencontrer celui qui malgré son apparente fragilité offre au cœur de l'homme la plus haute félicité". Dans l'Enfant Jésus "Dieu démontre qu'il nous connaît et qu'il nous est proche, que sa grandeur n'est pas dans la logique du monde mais dans celle de l'enfant sans défense, dont la seule force est l'amour donné. A chaque période, les personnes éclairées par l'étoile trouvent le chemin qui y conduit, vivant ainsi l'expérience même des Mages".
Puis, à l'angélus, il a rappelé cette grande fête de "la manifestation du Seigneur aux peuples représentés par les mages venus d'orient pour adorer le Roi des Juifs". La lumière de l'étoile et celle de l'Écriture guidèrent ces chercheurs de la vérité... C'était des hommes de savoir, qui observaient le ciel comme un livre rempli de signes et de messages divins adressés à l'homme. Loin de s'en contenter, leur science était ouverte aux révélations et aux appels divins".
(source VIS 100107)
(voir aussi
Epiphanie du Seigneur)
A lire:
- L'Epiphanie du Seigneur, La légende dorée du bienheureux Jacques de Voragine
- 15e, 16e, 17e méditations de frère Nicolas tirées de l'opuscule de Saint Pierre Canisius.

Données protégées - Reproduction interdite