les prénoms, les saints qu'ainsi l'on (re)découvre...
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Saints du diocèse de Gap et d'Embrun
Saints de l'Église de Gap et d'Embrun
Au cours de l'année liturgique, l'Église de Gap et d'Embrun célèbre, à leurs dates particulières, les saints les plus connus, qui ont marqué et construit son histoire. En ce jour, cette Église veut honorer tous les autres saints, ceux qui ont des liens avec elle, qui ont été fêtés dans le passé ou dont le culte est attaché à certains lieux, saints patrons titulaires de nos églises et de nos chapelles, saints dont les reliques y sont conservées ou qui ont été vénérés au cours des âges. Nous trouvons 'dans leur vie un modèle, dans la communion avec eux une famille, dans leur intercession un appui. Soutenus par cette nuée de témoins, nous pouvons courir l'épreuve qui nous est proposée, nous qui sommes destinés à partager leur gloire.' (cf. Préface des saints) -Saint Démètre C'est lui qui, selon la tradition, apporta l'Évangile à la cité de Gap dans les premiers siècles. Grec, envoyé avec un groupe de missionnaires par les apôtres, ou leurs successeurs, évangéliser la Gaule - peut-être est-il le disciple de Jean dont parle la troisième épître de saint Jean (3 Jn 1,12) ou, selon une autre hypothèse, il pourrait être le Démètre venu à Lyon avec la colonie envoyée par saint Polycarpe, ami de saint Irénée et tout d'abord diacre de Vienne - , il convertit les populations des Alpes livrées au polythéisme et à la superstition et s'établit à Gap. Son succès missionnaire excite la fureur des prêtres des idoles qui le font condamner à mort. Ses reliques, cachées et préservées lors des différentes guerres et invasions, furent vénérées jusqu'en 1764, date où son culte fut confondu avec celui de saint Démètre, soldat. Les reliques furent reconnues authentiques en 1845. -Saint Nazaire et saint Celse Les corps de ces deux martyrs du Ier siècle sont découverts en 395 par saint Ambroise, instruit par une révélation divine. Pendant la persécution de Néron, au Ier siècle, Nazaire originaire de Rome, baptisé par saint Lin ou saint Clet, aurait gagné les Alpes maritimes où, à Cimiez il rencontre le jeune Celse. Tous deux partent apporter les premières semences de l'Évangile à la région d'Embrun, puis vont jusqu'à Genève, et enfin Trèves, où ils sont arrêtés et ramenés à Milan. Là, ils sont condamnés et décapités. La découverte des reliques, trois siècles plus tard, a un grand retentissement en Occident. Saint Ambroise, à la demande d'Artemius, successeur de saint Marcellin, envoie des reliques à la ville d'Embrun, qui resta fidèle à la mémoire de ces martyrs. -Saint Vincent de Digne Venu d'Afrique du Nord avec Marcellin et Domnin, mission qui évangélisa les Alpes du Sud au cours du IVe siècle; il est le compagnon ardent et infatigable de ceux-ci dans la région d'Embrun. Lorsque Marcellin est consacré évêque de cette ville par saint Eusèbe de Verceil, Vincent part avec Domnin évangéliser la région de Digne, dont il devint plus tard évêque, à la mort de Domnin. Il se rend en 374 au concile de Valence, qui statue sur la réconciliation avec l'Église des chrétiens revenus de l'hérésie, et des religieuses ayant renoncé à leur vœu de virginité. La tradition dignoise affirme que, pour l'élever à l'épiscopat, il faut arracher Vincent à la solitude où il veut se retirer en ermite. Il assiste au premier concile de Valence, en meurt vers 380. -Saint Vincent et saint Oronce Originaires de Cimiez, ils furent, au IVe siècle, martyrisés en Espagne. Leurs reliques, accueillies à Embrun par saint Marcellin, y furent vénérées jusqu'à l'invasion des Sarrasins au Xe siècle, où elles furent cachées. Redécouvertes en 1435, elles furent de nouveau vénérées jusqu'au pillage de la ville par les protestants en 1585. -Saint Grégoire de Tallard Arménien ayant fui son pays lors de la sauvage invasion des Perses en 363, il aurait fait le pèlerinage à Rome, fait fréquent à l'époque, puis serait venu dans les Gaules voir saint Martin, dont la renommée était immense, et aurait été chargé par saint Rémi (ou Remèze), évêque de Gap, de l'évangélisation de la région de Tallard, où il meurt le 21 septembre 404. -Saint Véran Ordonné prêtre par l'évêque de Mende, il est ensuite ermite à Sorgues, près de la fontaine de Vaucluse. Au retour d'un pèlerinage à Rome, qui le fait passer par la ville d'Embrun, et où sont signalés de nombreux miracles, les habitants de Cavaillon le demandent pour évêque. Il remplit un rôle considérable dans les affaires de l'Église et de l'État et meurt à la fin du VIe siècle. Il est enterré selon son vœu à Sorgues. La ville d'Embrun possède une relique de saint Véran, qui est à l'origine de son culte dans cette ville. -Saint Constant Évêque de Gap au VIe siècle, il est souvent confondu avec saint Constantin, lui aussi évêque de Gap, mais un siècle plus tôt. Saint Constant assista au concile d'Epaone (517), il est représenté au concile d'Arles (524), il assiste aux conciles de Carpentras (527) et d'Orange (529). On peut juger de sa ferveur ecclésiale à la signature par laquelle il souscrivit au concile d'Epaone: 'Moi, Constant, au nom du Christ, évêque de la ville de Gap, j'ai relu et souscrit, au jour et sous le consul sus-désigné'. -Saint Guillaume de Calme Ajoutons à cette liste saint Guillaume de Calme dans le Guillestrois, au XIIe siècle. Il naît infirme, privé de la main droite, ce qui ne l'empêche pas d'entrer au monastère de Notre-Dame de Calme, fondé par les chanoines d'Oulx, où il assure la garde des troupeaux. Par trois fois, un ange le charge de prévenir son prieur qu'une crue brutale de la Durance va engloutir le monastère. À la troisième apparition, l'ange guérit miraculeusement Guillaume de son infirmité. Le prieur se laisse alors convaincre et bâtit un nouveau monastère, juste avant la réalisation de la prédiction. Le religieux berger se rend ensuite à l'Abbaye d'Oulx, où il apprend aisément la théologie et devient prêtre. Revenu à Notre-Dame de Calme, il en devient, quelques années plus tard, un prieur au zèle édifiant et fidèle. (Sanctoral du diocèse de Gap et d'Embrun, pages 77&78)
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