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Cunegonda (Kinga) (1234-1292)
Nièce de sainte Élisabeth de Hongrie, elle épousa le prince Boleslas de Pologne et avec lui partagea les souffrances dues à l'invasion du pays. Elle mourut comme tertiaire franciscaine dans le couvent qu'elle avait fondé.
'Les saints ne passent pas. Les saints vivent des saints et ont soif de sainteté'.
"...Dès sa naissance, sainte Cunégonde avait fait l'expérience, de façon admirable, de ce rayonnement de la sainteté salvifique. En effet, elle vint au monde dans la famille royale hongroise de Bela IV, de la dynastie des Arpad. Cette souche royale cultivait avec une grande ferveur la vie de foi et elle donna de grands saints. C'est d'elle qu'est issu saint Étienne, le Patron principal de la Hongrie, et le fils saint Émeric. Les femmes occupent une place particulière parmi les saints de la famille des Arpad: sainte Ladislaa, sainte Élisabeth de Thuringe, sainte Edwige de Silésie, sainte Agnès de Prague et, enfin, les sœurs de Cunégonde, sainte Marguerite et la bienheureuse Yolande. N'est-il pas évident que la lumière de la sainteté de la famille a conduit Cunégonde au saint nom de Dieu? L'exemple de ses saints parents, de ses frères, de ses sœurs et de ses proches pouvait-il ne pas laisser de trace dans son esprit?
Le germe de la sainteté répandu dans le cœur de Cunégonde dans la maison paternelle trouva en Pologne un bon terrain pour se développer. Lorsqu'elle arriva en 1239, tout d'abord à Wojnicz puis à Sandomierz, elle établit une relation cordiale avec la mère de son futur époux, Grzymislawa, et avec sa fille Salomea. Toutes deux se distinguèrent par une profonde religiosité, par une vie ascétique et par l'amour de la prière, par la lecture de l'Écriture sainte et de la vie des saints. Leur présence bienveillante, en particulier lors des premières années difficiles de son séjour en Pologne, eut une grande influence sur Cunégonde. L'idéal de la sainteté mûrit toujours plus dans son cœur. Cherchant des modèles à imiter, correspondant à son rang, elle choisit comme patronne spéciale sa sainte parente, la princesse Edwige de Silésie. Elle voulut également indiquer à la Pologne un saint qui pourrait devenir pour toutes les conditions et pour toutes les religions un maître d'amour pour la patrie et pour l'Eglise. C'est pourquoi, avec l'Evêque de Cracovie, Prandota de Bialaczew, elle s'engagea par d'intenses efforts pour favoriser la canonisation du martyr de Cracovie, l'Évêque Stanislas de Szczepanów. Saint Jacinthe, qui vécut à cette époque, le bienheureux Sadok, la bienheureuse Bronislawa, la bienheureuse Salomea, la bienheureuse Yolande, sœur de Cunégonde, et tous ceux qui formèrent un milieu particulier de foi dans la Cracovie de l'époque exercèrent sans aucun doute une grande influence sur sa spiritualité..."
Homélie du pape Jean-Paul II lors de la canonisation de sœur Cunégonde sur l'esplanade du monastère des clarisses le 16 juin 1999, Stary Sacz en Pologne (au cours de la cérémonie, l'homélie du Saint-Père a été lue par le Cardinal Franciszek Macharski, Archevêque de Cracovie)
À Sandeck, près de Tarnov en Pologne, l'an 1293, sainte Kinga ou Cunégonde. Fille du roi de Hongrie Bela IV, et nièce de sainte Élisabeth de Thuringe, elle fut donnée en mariage au roi Boleslas V de Pologne, avec qui elle garda une chasteté sans faille, et, après la mort de son mari, elle fit profession de la Règle de Sainte Claire dans le monastère qu'elle avait fondé.
Martyrologe romain
Impératrice germanique (+ 1040)