Moine de l'abbaye de Laon, dans l'Aisne. Sa noble famille pensait qu'il ferait ainsi une bonne carrière dans l'Eglise en devenant un jour évêque. A la mort de ses parents, il revint dans ses domaines, à Mézières sur Oise, pour y régler quelques questions d'héritage. Il y trouva de nombreux esclaves de l'un et l'autre sexe, des lits moelleux et une table excellente, des distractions et des chasses à courre, tant de choses qui lui retirèrent le goût de la vie monastique. Il y passa de nombreuses années, jusqu'au jour où saint Amand l'emmena en pèlerinage à Rome. Il en revint totalement changé. L'abbaye de Laon lui étant fermée, il entra dans celle de Maroilles dont la pauvreté fut bien contente de trouver sa fortune. Et c'est là qu'il passa ses dernières années dans la pauvreté, la pénitence et la prière.
C'est au cours de son 2e voyage à Rome que Saint Humbert, fondateur de l'abbaye de Maroilles (en 652), revint avec des reliques et une statuette de 'Madame Marie' qui deviendra à Maroilles Notre Dame des Affligés, patronne de l'église abbatiale.
Saint Humbert mériterait d'être plus fréquenté. Solide moine, à la personnalité bien trempée, formé à l'école épiscopale de Laon, il fut compagnon de Saint Amand. Le pape Martin 1er l'ordonne évêque missionnaire, il n'a pas trente ans. Évangélisateur des Pays-Bas et du pays des Helpres (désigne 'le pays des deux Helpes', du nom de la rivière qui passe à Avesnes sur Helpe - 59440), il meurt à Maroilles vers l'an 682.
(Saint Humbert et Notre-Dame des Haies - diocèse de Cambrai)