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Fille d'une noble famille de Gênes, Catherine Fieschi aspire dès son enfance à se consacrer à Dieu. Mais sa noble famille ne l'entend pas de cette oreille, car, à cette époque, le mariage d'une fille est chose importante pour les stratégies familiales. A 16 ans, la jeune fille qui voulait entrer au couvent doit épouser un homme violent et mécréant, mais dont l'alliance est souhaitable pour la famille Fieschi. Désemparée, elle se livre aux frivolités de la vie mondaine. Mais elle n'y gagne que tristesse et amertume. Subitement à 26 ans, elle change de vie. Une vision du Christ crucifié lui fait mesurer l'inanité de sa conduite. Dès lors le feu de l'amour de Dieu la brûle continuellement. Elle vit tout d'abord une vie de pénitence et de dures austérités afin d'expier ses fautes passées, puis dépassant le souvenir de ses fautes, elle vit dans l'union à Dieu, au milieu d'extases et de phénomènes mystiques. D'un même mouvement, elle convertit son mari, qui mourra tertiaire franciscain, lui le mécréant et le violent. Elle visite les malades, soigne les lépreux et les pestiférés. On lui attribue des écrits qui témoignent de ses expériences mystiques. Mais il faut rendre à la vérité qu'elle n'en est pas l'auteur.
Le 12 janvier 2011, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à sainte Catherine de Gênes (1447-1510), auteur de deux livres: "Le traité sur le purgatoire" et "Le dialogue entre l'âme et le corps".
Catherine reçut dans sa famille une bonne éducation chrétienne. Elle se maria à seize ans, et sa vie matrimoniale ne fut pas facile. Au début elle menait une existence mondaine qui suscita en elle un profond sentiment de vide et d'amertume. Suite à une expérience spirituelle particulière, dans laquelle elle vit clairement ses misères et ses défauts mais aussi la bonté de Dieu, elle prit la décision de changer de vie et d'entamer un chemin de purification et de communion mystique avec Dieu. Le lieu de son ascension vers les sommets de la mystique fut l'hôpital de Pammatone, le plus grand de Gênes, dont elle fut la directrice.
"De sa conversion jusqu'à sa mort, a observé le Pape, il n'y eut pas d'évènements extraordinaires, mais deux éléments caractérisèrent toute son existence: d'une part l'expérience mystique, la profonde union avec Dieu (...) et d'autre part (...) le service du prochain, surtout aux plus nécessiteux et aux abandonnés".
"Nous ne devons jamais oublier - a souligné le Saint-Père - que plus nous aimons Dieu et plus nous sommes constants dans la prière, plus nous aimerons ceux qui nous sont proches, car nous serons capables de voir en toute personne le visage du Seigneur, qui aime sans limites et sans distinctions".
Benoît XVI s'est ensuite référé aux œuvres de la sainte, et a rappelé que "dans son expérience mystique, Catherine n'a pas eu de révélations spécifiques sur le purgatoire ou sur les âmes qui s'y purifient". La sainte ne présente pas le purgatoire "comme un élément du paysage des entrailles de la terre: c'est un feu non pas extérieur, mais intérieur (...). On ne part pas de l'au-delà pour raconter les tourments du purgatoire (...) et indiquer ensuite le chemin pour la purification et la conversion, mais on part de l'expérience intérieure de l'homme en marche vers l'éternité".
C'est pourquoi, pour Catherine, "l'âme est consciente de l'immense amour et de la parfaite justice de Dieu et, par conséquent, souffre de ne pas avoir répondu de façon parfaite à cet amour, tandis que l'amour même de Dieu (...) la purifie des scories de son péché".
Chez la mystique génoise on trouve une image typique de Denys l'Aréopagite, a expliqué le Pape: celle du fil d'or qui unit le cœur humain à Dieu. "Ainsi le cœur humain est-il envahi par l'amour de Dieu qui devient l'unique guide, l'unique moteur de son existence. Cette situation d'élévation vers Dieu et d'abandon à sa volonté, exprimée dans l'image du fil, est utilisée par Catherine pour exprimer l'action de la lumière divine sur les âmes du purgatoire, lumière qui les purifie et les élève jusqu'aux splendeurs de la lumière resplendissante de Dieu".
"Les saints, dans leur expérience d'union avec Dieu - a insisté le Pape - atteignent un "savoir" si profond sur les mystères divins, dans lequel amour et connaissance se compénètrent presque, qu'ils aident les théologiens dans leur étude".
"Par sa vie - a conclu le Pape - Catherine nous enseigne que plus nous aimons Dieu et plus nous entrons dans l'intimité avec Lui par l'oraison, plus Il se révèle à nous et enflamme notre cœur de son amour. Dans ses écrits sur le Purgatoire, la sainte nous rappelle une vérité fondamentale de la foi, qui pour nous représente une invitation à prier pour les défunts, pour qu'ils arrivent à la vision de Dieu dans la communion des saints".
"Le service humble, fidèle et généreux, que la sainte a rendu toute sa vie dans l'hôpital de Pammatone, est d'autre part un exemple lumineux de charité pour tous, et un encouragement particulier pour les femmes qui apportent une contribution fondamentale à la société et à l'Église par leur précieuse œuvre, enrichie par leur sensibilité et par leur attention aux plus pauvres et aux plus nécessiteux."
(source: VIS 20110112 670)
À Gênes en Ligurie, en 1510, sainte Catherie Fieschi, veuve, remarquable par son mépris du monde, ses jeûnes répétés, son amour de Dieu et sa charité envers les pauvres et les malades.
Martyrologe romain
Fondatrice de l'Institut des Ursulines de Somasque (+ 1857)
Vierge et martyre (IVe siècle)
Clarisse à Bologne (+ 1463)
(+ 1577)
Ermite italienne (+ 1478)
Prieure des Dominicaines de Prato (+ 1590)
Religieuse dominicaine, Docteur de l'Église (+ 1380)
Fille de sainte Brigitte, moniale à Vadstena (+ 1381)
Religieuse dominicaine (+ 1836)
Ermite au Montenegro (+ 1565)
Fille de la Charité (+ 1876)
Fondatrice de la Congrégation du Saint-Sacrement (+ 1955)
Religieuse mystique (+ 1547)
Vierge (+ 1574)
Fondatrice des Servantes du Sacré Coeur (+ 1894)