A la fin du IXe siècle, l'Eglise en Occident connaissait de graves difficultés dans son clergé. Les monastères n'observaient que de très loin les constitutions monastiques et, même à Rome, les Papes se succédaient presque tous les trois ans ne serait-ce qu'à cause de curieux accidents mortels.
Saint Odon était originaire de Tours et, en 910, il rejoint le monastère de Cluny que saint Bernon venait de réformer. Il en devient à son tour le Père abbé. Cet homme à la main de fer mais aussi d'une grande bonté et toujours joyeux, va organiser l'influence de son abbaye dans l'Eglise.
Il fera quatre voyages à Rome et c'est au retour de l'un d'eux qu'il meurt à Tours où il allait se "ressourcer" auprès de saint Martin.
- Saint Odon - 18 Novembre : vidéo du diocèse de Saint-Flour
Durant l'audience générale le 2 septembre 2009, le Saint-Père a repris le cycle catéchétique consacré aux grandes figures de l'Eglise médiévale en évoquant saint Odon de Cluny.
Né vers 880 et décédé en 942, Odon devint en 927 le second abbé du célèbre monastère, centre spirituel qui eut une large influence sur l'Europe monastique médiévale et diffusa le mode de vie inspiré par la règle de saint Benoît. Au nombre des vertus de saint Odon figuraient, a dit le Pape, 'la patience et le détachement des choses du monde, le zèle envers les âmes et l'engagement pour la paix..., le respect des commandements, l'attention aux pauvres, aux jeunes et aux personnes âgées... Face à un désintérêt diffus qu'il combattit énergiquement, il ne cessa de défendre la dévotion au Corps et Sang du Christ. Odon était convaincu de la présence réelle dans les espèces eucharistiques en vertu de la conversion substantielle du pain et du vin en chair et sang du Seigneur'.
Pour lui, 'seul qui est spirituellement uni au Christ peut dignement participer à l'Eucharistie. En cas contraire, se nourrir du Christ ne serait pas un profit mais une condamnation'. Puis Benoît XVI a rappelé que l'abbé clunisien 'fut un guide spirituel pour les fidèles de son temps, face à l'immensité des vices du monde, ainsi qu'il disait. Le remède qu'il proposait était un changement de vie radical, une existence basée sur l'humilité, l'austérité, le détachement des biens éphémères pour adhérer aux choses éternelles'.
Rappelant ensuite sa grande bonté d'âme et l'austérité de ses mœurs, le Saint-Père dit que saint Odon savait 'communiquer la joie qui le comblait... Il réussissait à faire progresser moines comme fidèles dans la voie de la perfection chrétienne'. En conclusion, il a souligné combien 'la bonté de l'abbé Odon et sa joie, qui découlait de la foi" est en mesure de "toucher nos cœurs, afin que nous puissions aujourd'hui encore trouver la source de béatitude que la bonté divine nous accorde".
(source: VIS 090902 410)
(abbaye de Cluny - GoogleMaps)
À Tours, en 942, le trépas de saint Odon, abbé de Cluny, qui réforma la vie monastique selon la Règle de saint Benoît et la discipline de saint Benoît d'Aniane. Il fut le premier des grands abbés qui firent de ce monastère le foyer de la réforme de l'Église à cette époque.
Martyrologe romain