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Originaire des Marches en Italie, elle jouit de la familiarité de Notre-Seigneur dès l'âge de cinq ans. Apprenant qu'un potier de son voisinage avait une mauvaise conduite, elle alla casser les pots de sa boutique avec un bâton. Réaction d'une enfant qui aimait tant Dieu qu'elle voulait que tous lui donnent un même amour. A dix-sept ans, elle entre chez les religieuses clarisses où elle fut patiente et miséricordieuse comme abbesse, autant elle avait été intransigeante et violente dans son jeune âge. Durant les trente dernières années de sa vie, à partir du Vendredi-Saint 1697, elle porta sur elle les stigmates de la passion du Christ, ce qui lui valut de multiples visites des enquêteurs méfiants du Saint Office du Siège Apostolique.
Le 15 décembre 2010, le Pape a évoqué sainte Veronica Giuliani, une clarisse italienne dont on fête le 27 le 350 anniversaire de la naissance. Dernière de sept sœurs, Ursule naquit à Mercatello et choisit la vie monastique avec deux d'entre elles. En 1677 elle entra à dix sept ans au couvent de Città di Castello, recevant le nom de Véronique. Avec sa profession solennelle, débuta l'année suivante son cheminement "pour se configurer au Christ, parsemé de grandes souffrances et d'expériences mystiques liées à la Passion". En 1716, a poursuivi Benoît XVI, elle devint abbesse et mourut en 1727 après 33 jours de douloureuse agonie. Grégoire XVI la canonisa le 26 mai 1839. Les 22.000 pages de son journal permettent de comprendre sa pensée. "La spiritualité de sainte Veronica Giuliani était christologico-sponsale, c'est à dire de se sentir aimée du Christ, époux spirituel, et de répondre de mieux en mieux à cet amour... Elle offrait ses prières et ses sacrifices pour le Pape, son évêque et les prêtres, les pauvres et les âmes du purgatoire...vivant en profonde participation l'amour souffrant de Jésus... Elle en arriva à supplier le Christ d'être crucifiée avec lui".
Puis le Saint-Père a rappelé que cette mystique, "convaincue de participer au Règne, invoquait tous les saints du paradis pour qu'ils viennent à l'aide de son cheminement spirituel dans l'attente de la béatitude éternelle, aspiration de toute sa vie terrestre... Les moments forts de l'expérience mystique de Veronica allaient de pair avec les évènements salvifiques célébrés par la liturgie, en accord avec la proclamation et l'écoute de la Parole. L'Écriture illuminait, purifiait et confirmait son expérience, la rendant ainsi ecclésiale... Non seulement elle s'exprimait avec les mots de l'Écriture, mais elle en vivait". Veronica Giuliani, qui "se révéla aussi un témoin de la puissance et de la beauté de l'amour divin...eut de même une grande intimité avec la Vierge Marie". Elle nous invite, a conclu Benoît XVI, "à faire mûrir dans notre vie chrétienne l'union avec le Seigneur, en nous abandonnant avec une totale confiance à sa volonté. Elle nous invite à faire grandir notre union avec l'Église, épouse du Christ, et à participer à l'amour souffrant du Crucifié pour le salut des pécheurs. Elle nous invite à tendre vers le paradis, but de notre pèlerinage terrestre, où nous vivrons tous ensemble dans la joie de la pleine communion avec Dieu, à nous nourrir chaque jour de la Parole qui réchauffe chaque coeur et oriente l'existence. Les dernières paroles de la sainte sont la synthèse de son expérience mystique: J'ai trouvé l'amour, l'Amour qui s'est laissé voir!". (source:VIS 20101215 450)
À Tiferno en Ombrie, l'an 1727, sainte Véronique Giuliani, abbesse du monastère de clarisses capucines. Célèbre par les faveurs spirituelles qu'elle reçut, elle communia, de corps et d'âme, à la passion du Christ, au point d'être tenue enfermée pendant cinquante jours, offrant un exemple admirable de patience et d'obéissance.
Martyrologe romain