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Née à Sienne d'un père ruiné, qui s'installe à Rome, elle est contrainte de se louer comme domestique et elle épouse Dominique Taïgi, domestique au palais Chigi. C'est un brave homme mais bourru et très coléreux. Anne Marie garde une patience inaltérable avec lui comme avec ses parents, aigris et grincheux, qu'elle soigne. Elle ne fait rien sans la permission de son époux mais, de son côté, celui-ci accepte aussi l'aventure spirituelle de son épouse et ne s'oppose pas à la grâce de Dieu. Anne-Marie et lui mettront au monde sept enfants mais auront le chagrin d'en perdre trois en bas âge. Mère attentive à l'éducation de ses enfants, femme d'intérieur dont le logement modeste est toujours propre, elle fait la cuisine, coud les vêtements de toute la maisonnée, tient les comptes. Rien ne distingue sa vie de celle des mères de famille qui l'entourent, sinon une certaine humeur enjouée et toujours sereine: " Elle parlait de Dieu, dira son époux, sans devenir ennuyeuse comme le sont beaucoup de dévotes." Et pourtant sa vie est un torrent de grâces mystiques: extases, visions, prescience. Dieu fait irruption qu'elle soit dans sa cuisine ou en pleine lessive. Avec familiarité, elle lui demande : "Laissez-moi, Seigneur, je suis mère de famille." Et cela déborde vers l'extérieur: guérisons, prophéties, lecture dans les cœurs. On vient de loin la consulter. Grand-mère, elle continuera à veiller sur sa famille avec gaieté, malgré la maladie et de terribles crises de doutes.
À Rome, en 1837, la bienheureuse Anne-Marie Taigi, mère de famille. Soumise aux violences de son mari, elle demeura attentive à prendre soin de lui et de l'éducation de ses sept enfants, sans rien omettre de son assistance spirituelle et matérielle aux pauvres et aux malades.
Martyrologe romain
Religieuse clarisse mystique, abbesse à Perpignan (+ 1676)
Martyre de la guerre civile espagnole (+ 1936)
Fondatrice de la congrégation Saint-Joseph de Cluny (+ 1851)
Religieuse carmélite (+ 1770)