ou Isarn.
Originaire de Toulouse, il entra au monastère de Saint Victor de Marseille sous la Règle de Saint Cassien. Devenu abbé, il construisit une nouvelle église qui fut consacrée par le pape Benoît IX. Il s'en fut aussi en Espagne pour racheter aux Sarrasins les moines de Lérins qui avaient été emmenés en captivité après la dévastation de leur monastère. Austère pour lui-même, bienveillant et pacifique pour les autres, il restaura la vie régulière dans le monastère de Saint Victor.
"Ysarn, né à la fin du Xe siècle, à Frédélas (ancien dénomination de Pamiers), entre à l'abbaye de Saint-Antonin de Frédélas, pour y recevoir un enseignement. Les chanoines lui dispensèrent la meilleure formation et il partit pour le monastère de Saint-Victor, à Marseille, où il est jugé digne d'être élu prieur claustral du vivant de l'Abbé Wifred (honoré parmi les saints de Marseille). À la mort de ce dernier, Ysarn lui succède comme Abbé sous une déclaration spontanée, au nom du Christ, du plus jeune élève de l'école du monastère. Pendant toute sa vie, il a été remarquable par sa douceur, son humilité, son abstinence et par la charité qu'il avait envers les pauvres.
Peu avant sa mort, il alla en Espagne pour racheter des moines faits prisonniers par les Sarrasins, lors du sac des Îles de Lérins (au sud de Cannes). Il les ramena après bien des épreuves. Il mourut le 24 septembre 1048. On l'honore aussi à Marseille. Son ami, saint Odilon, abbé de Cluny, disait, non sans humour, qu'il ne connaissait personne de plus hypocrite que lui. Car, sous les apparences les plus banales, il dissimulait le trésor le plus précieux des vertus et des bonnes œuvres." (Saint Ysarn - diocèse de Pamiers)
"...à la tête de la jeune communauté bénédictine de Saint-Victor, en ces années du lendemain de l'an Mil, se trouvait placé un abbé à la très grande allure, saint Isarn. C'est lui, en charge dès l'année 1020, qui entreprit de donner à son monastère une nouvelle ampleur monumentale en édifiant une église abbatiale..."(source: Histoire du diocèse de Marseille)
A lire aussi: Un saint ariégeois méconnu: Saint Ysarn par Michel Detraz
"Ysarn n'est pas un prénom à la mode. C'est celui d'un saint bien de chez nous mais très oublié. Combien d'Appaméens en effet le connaissent-ils, lui qui fut pourtant leur compatriote ? Il a figuré jusqu'au XXe siècle dans le bréviaire du diocèse de Pamiers comme dans celui du diocèse de Toulouse..."
À Marseille, en 1043, saint Isarn, abbé de Saint-Victor. Austère pour lui-même, bienveillant et pacifique pour les autres, il restaura la vie régulière dans son monastère.
Martyrologe romain