Bienheureux Cosma Spessotto

Cosma Spessotto, prêtre franciscain né à Mansué en Italie et tué à San Juan Nonualco au Salvador, en haine de la foi, le 14 juin 1980. nouveaux saints, VaticanNews
- le 22 janvier 2022, béatifications au Salvador, un pays qui a soif de vérité et de justice:
Le jésuite Rutilio Grande et les deux laïcs qui ont été assassinés avec lui en 1977 par des escadrons de la mort au service du régime, sont béatifiés ce samedi 22 janvier 2022 au Salvador, ainsi qu’un missionnaire franciscain, Cosma Spessotto, tué trois ans plus tard alors que débutait la guerre civile.
Le point commun de ces martyrs: tous œuvraient aux côtés des pauvres.
- le 26 mai 2020, décret (en italien) de reconnaissance de martyre.
Cosma (alias: Sante) Spessotto est né le 28 janvier 1923 à Mansuè en Italie. En 1935, il entre au séminaire franciscain des Frères Mineurs de Lonigo et, le 17 novembre 1940, fit sa profession religieuse. Ordonné prêtre le 27 juin 1948, il a manifesté le désir de se rendre en Chine en tant que missionnaire, mais des obstacles de nature politique l'ont empêché. Il a ensuite demandé à partir pour l'Amérique centrale.
En 1950, il est affecté à San Juan Nonualco (El Salvador), où il construit une église paroissiale, des ateliers pour enseigner aux garçons un métier et une école paroissiale pour les classes élémentaires.
C'était un prêtre doux, bon et humble qui prêchait la justice et la charité, l'amour fraternel et le pardon à tous, en particulier aux campesinos, désespérés par les conditions de vie tristes et misérables.
Pour combattre le gouvernement, des guérilleros de gauche s'étaient organisés. Dans ce contexte violent, de nombreux membres de l'Église, dont le père Spessotto, ont cherché à aider les plus faibles et les plus pauvres. Il n'a soutenu ni la guérilla ni les militaires, mais a recherché le dialogue et la réconciliation entre les parties, en évitant toute exploitation de sa paroisse à des fins politiques.
Il a été assassiné le soir du 14 juin 1980 dans l'église de San Juan Nonualco, où il exerçait le ministère paroissial depuis environ vingt-trois ans.
Il savait qu'il était en danger car il avait reçu des menaces. Les supérieurs lui avaient suggéré de rentrer en Italie, mais lui, poussé par la charité pastorale, voulait rester au Salvador pour ne pas abandonner son peuple.