- Matteo Ricci, figure de l’inculturation et «pont entre la Chine et l’Occident» (VaticanNews). Plus de quatre siècles après son arrivée dans l’Empire du Milieu, la figure du jésuite Matteo Ricci continue d'offrir aujourd'hui encore «un exemple durable et un témoignage crédible aux yeux des Chinois», a remarqué le cardinal Pietro Parolin à l’Université pontificale grégorienne de Rome, le 15 novembre 2024.
- Sa manière d’annoncer l’Évangile et de vivre sa vocation avec cohérence restent une référence pour notre temps, Matteo Ricci, modèle d’esprit missionnaire et de cohérence, audience générale du 31 mai 2023 (Vatican News)
- le 17 décembre 2022, le jésuite Matteo Ricci: du cœur de la Chine impériale au statut de Vénérable (Vatican News)
Serviteur de Dieu, né le 6 octobre 1552 à Macerata et mort le 11 mai 1610 à Pékin.
Matteo Ricci naquit dans une noble famille d'épiciers. Entré dans la Compagnie de Jésus, il fit des études de philosophie et de théologie à Rome au Collège Romain, et suivit aussi des cours de mathématiques, astronomie et cartographie sous la direction du célèbre père Cristoforo Clavio. Au cours de ces années, il découvrit sa vocation missionnaire et fut invité en Orient, où il sera considéré comme pionnier des missions en Chine. Matteo Ricci séjourna d'abord à Macao, où il se consacra à l'apprentissage de la langue et des coutumes de cet immense pays, le reste de la Chine étant interdit aux étrangers. En 1583, il parvint à y entrer, et non sans quelques difficultés, il réussit à atteindre Pékin, accompagné de sa renommée de grand lettré et de sage occidental. Reçu à son arrivée avec méfiance, il obtint, par la suite, la considération de l'Empereur, qui lui concèdera le privilège d'ouvrir une église. En hommage à son amour et à sa profonde estime pour le peuple chinois et sa culture, il reçut l'honneur impensable pour un étranger, à sa mort en 1610, d'être enterré dans la capitale chinoise. Le personnage représenté avec Ricci sur le timbre est le grand lettré, scientifique et fonctionnaire chinois Xu Quanchi, disciple et ami de Ricci, un des premiers Chinois devenu chrétien... La représentation des deux personnages ensemble est la façon la plus éloquente de témoigner du grand mérite de Ricci: le dialogue et l'amitié entre l'Occident et la Chine, entre l'Eglise et le peuple chinois.
- IVe centenaire de la mort du Père Matteo Ricci (timbre cité du Vatican, direction des télécommunications, service postal et philatélique, 2010)
Le Pape Benoît XVI a reconnu qu’il 'était doté d'une foi profonde et d'un génie culturel et scientifique extraordinaire. Il a passé de longues années de son existence à tisser un dialogue profitable entre l'Occident et l'Orient, en menant, en même temps, une action incisive d'enracinement de l'Evangile dans la culture du grand peuple de Chine. Son exemple est encore aujourd'hui un modèle de rencontre entre les civilisations européenne et chinoise'.
- Discours du Père Barthélemy Adoukonou Secrétaire du Conseil Pontifical de la Culture Taipei 17 avril 2010 'Matteo Ricci, modèle de médiation interculturelle' (pdf)
En Chine, un passeur des cultures, 1552 est une date charnière dans l’histoire de l’Eglise de Chine : le 3 décembre, mourait saint François-Xavier (1506-1552) à Shangchuan, face à la Chine ; trois mois plus tôt, le 6 octobre, était né Matteo Ricci à Macerata, en Italie, près de l’Adriatique.
- Père Matteo Ricci, Église catholique en France
Matteo Ricci avait trente ans quand il arriva à Macao, après une longue formation en Italie, au Portugal et en Inde. Son séjour durera vingt huit ans, qui se répartissent à part égale en deux périodes.
Au cours de la première, il prend connaissance du pays, de sa langue, des us et coutumes, et la renommée de ses talents exceptionnels commence à rayonner bien au-delà de ses lieux de résidence.
Après s’être exposé, Ricci va être prié par quelques hauts fonctionnaires de faire profiter leur pays de ses connaissances scientifiques. Des relations étroites vont s’établir entre lui et quelques hauts fonctionnaires, notamment pour traduire des textes occidentaux.
Quant à Ricci, après avoir renoncé à son rêve d’une autorisation officielle de prêcher, pour ne pas parler de celui d’une conversion massive de la Chine, il travaille à la persistance de la mission jésuite en Chine: en s’efforçant de rendre les religieux indispensables aux autorités du pays et en même temps poussant le développement de communautés chrétiennes dans les provinces, les premiers permettant de protéger ces activités non encore officiellement autorisées.
- Le fil de l'histoire, Matteo Ricci
- Inculturation: comment les jésuites ont perdu la partie en Chine
Matteo Ricci, le jésuite italien qui devrait être béatifié prochainement, est un pionnier de l’inculturation. Cette manière d’évangéliser a suscité la 'Querelle des rites' au XVIIe siècle...
A sa mort en 1610, le jésuite Matteo Ricci est inhumé près de la Cité interdite. Une faveur en forme de reconnaissance de la Compagnie de Jésus en Chine accordée par l’empereur Wanli, de la dynastie Ming. Le prêtre italien a si bien séduit le monarque qu’il a été le professeur de son fils préféré. Son haut degré d’inculturation – Ricci s’habillait en lettré confucéen et traduisait des ouvrages occidentaux en chinois – et sa disponibilité à transmettre les dernières avancées des sciences européennes, qui dépassaient désormais celles de la Chine, ont ouvert les portes de l’Empire du Milieu au christianisme.
- Le pape travaille sur la cause de béatification de Matteo Ricci, La Civiltà Cattolica le 14 février 2019, portail catholique suisse
- Institut Ricci, centre d'études chinoises
Jeune laïc italien (+ 2009)