Le culte de la Présence réelle du Christ dans le Saint Sacrement fait naître l'ordre des Sacramentines (religieuses du Saint-Sacrement), fondé à Marseille en 1659 par un dominicain, le père Antoine Lequieu, qui sont vouées à l'Adoration perpétuelle (cette communauté a quitté sa ville natale il y a quelques décennies)
Histoire de Marseille, page 15.
Antoine Lequieu, dit Antoine du Saint- Sacrement (fondateur des sœurs sacramentines), soit par rigueur excessive, soit par maladresse de parisien, devait trouver à Marseille moins de succès. Venu établir un prieuré réformé pour lequel l'abbaye de Saint-Victor lui concède l'église du Rouet en mai 1639, il se heurte à l'hostilité procédurière des consuls sans l'accord desquels il a entrepris sa fondation; l'aventure se termine par l'expulsion d'Antoine Lequieu et de ses compagnons en mars 1642. En même temps, la mission que le maître de l'Ordre lui avait confiée pour réformer le couvent se solde aussi par un échec complet. Quand on connaît le personnage, il est difficile de conclure de cet épisode que le couvent s'était relâché de sa ferveur première; du moins tenait-il à préserver son autonomie.
Dominicains - Histoire du couvent de Marseille.
...notre Bienheureux père saint Dominique commença par aller nu-pieds, et voulut l'imposer d'abord à ses compagnons, puis il y renonça pour des considérations ultérieures, et le B. Antoine Lequieu, chacun le sait, a été vivement blâmé et par l'Ordre et par le Souverain Pontife, pour avoir voulu établir cet usage qui cependant datait des premiers jours de notre Ordre... page 192 - La vie et l’œuvre de Jean-Joseph Lataste, op (1832-1869) - Frère Jean-Marie Gueulette, o.p.
- un internaute nous écrit: Le père Antoine Lequieu est décédé à Cadenet (Vaucluse) le 7 octobre 1676. Inhumé dans un premier temps au couvent des Dominicains du village, ses restes mortels sont transférés à la révolution dans l'église paroissiale Saint-Etienne et déposés dans une urne, dans le caveau des prêtres.