En 1814, Pierre Wu Guosheng est condamné à mort, c'est le premier martyr chrétien né en Chine.
Pierre était gérant d'une auberge; il fut tellement séduit par la beauté du christianisme, qu'il fit de son auberge une grande communauté qui en peu d'années regroupa des centaines de paysans et des gens de passage.
Il resta fidèle à son baptême, jusqu'à donner sa vie pour ne pas contredire sa vocation de chrétien. Pierre fut mis à mort après avoir subi d'atroces tortures et refusé de piétiner une croix de bois jetée à terre devant lui et pour ne pas avoir renié sa foi chrétienne.
Ses contemporains, par milliers, reconnurent sa sainteté, et bien des non-chrétiens de ce pays, aujourd'hui encore, lui demandent d'intercéder pour eux. Il fut béatifié en 1900.
(source: diocèse de Marseille)
Canonisé par Jean-Paul II le 1er octobre 2000 avec 120 bienheureux martyrs de l'Eglise en Chine.
"Pierre Wu Guosheng (1768-1814) est originaire de Longping, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Zunyi, une cité qui deviendra célèbre dans l'histoire communiste par la réunion des chefs de l'armée rouge au cours la Longue Marche en janvier 1935. Ses parents tiennent une hôtellerie. Guosheng a ainsi l'occasion d'accueillir un jour un hôte chrétien venu du Sichuan. D'esprit ouvert et de bonne volonté, il accueille avec joie les enseignements de l'Evangile. Plein de zèle pour sa nouvelle foi, il interpelle les passants, les fait asseoir et leur parle de Dieu. Le P. Matthias Luo vient du Sichuan constater par lui-même la foi peu ordinaire de Guosheng, mais il trouve ses manières quelque peu excessives. Il l'envoie au Sichuan, auprès de vieux catholiques. Guosheng découvre que son comportement ne répond pas vraiment aux enseignements de Jésus. Il fait amende honorable. Le P. Luo le baptise enfin en 1796 et lui donne le nom de Pierre. Affermi dans sa foi, il annonce l'Evangile avec plus de force, ouvre des communautés qui comptent bientôt plusieurs centaines de chrétiens. Arrêté lors d'une persécution, il ne cherche pas à se dérober, heureux de porter les chaînes pour le Christ. Dans sa prison, il soutient la foi des nouveaux chrétiens qui l'y rejoignent. Tous ensemble, ils prient à voix forte. Le mandarin veut le faire marcher sur la croix et abjurer. Il préfère faire face à la mort. Sur le chemin du lieu d'exécution, il prie le chapelet. Ses amis disposent des offrandes sur son passage en geste d'adieu. Arrivé au lieu du supplice, il s'agenouille, lève les yeux au ciel et crie d'une voix forte: «Ciel, Ciel, ma demeure! Je vois la gloire du ciel, je vois le Sauveur Jésus». C'est le 7 novembre 1814. Il est âgé de 46 ans. De nombreux miracles, disent les chrétiens de la région, se sont produits par son intercession. Les païens eux-mêmes ont recours à sa protection. Sa tombe a été épargnée pendant la Révolution culturelle de 1966. Les pèlerins qui s'y succèdent y plantent quantité de petites croix."
(source: père Jean Charbonnier, Missions étrangères de Paris - canonisation des martyrs en Chine)
À Zunyi dans la province chinoise de Guizhou, en 1814, saint Pierre Wu Guosheng, catéchiste et martyr, étranglé pour le Christ.
Martyrologe romain