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Jusqu'à la fin du IIe siècle, les chrétiens d'Afrique jouirent, semble-t-il, de la paix et d'une liberté relative. C'est vers 180, la première année du règne de Commode, que le fanatisme populaire se déchaîne contre eux et que les magistrats commencent à leur appliquer les lois romaines qui prohibaient l'exercice du culte chrétien. Les maisons où les chrétiens se réunissaient sont incendiées, leurs cimetières profanés, les fidèles maltraités et même traînés devant les tribunaux par la populace en furie.
Les premiers martyrs connus sont les martyrs de Scili (petite bourgade inconnue). Les Scilitains avaient refusé de sacrifier à la divinité de l'empereur: ils eurent la tête tranchée à Carthage où on bâtit plus tard une basilique en leur honneur. Leurs noms qui nous ont été conservés montrent qu'ils étaient pour la plupart d'origine punique: Speratus, Narzalus, Cittinus, Veturius, Félix, Aquilinus, Caelestinus, Donata, Hestia, Januaria, Generosa. (diocèse de Tunis - martyrs sous Commode - 180)
Jetés en prison, cloués à des pièces de bois, trainés ainsi dans la ville, dépouillés et dénudés pour la moquerie des passants, ils furent enfin décapités. Les reliques de saint Spérat furent transférées à Lyon. Les "Actes" de leur Passion sont un des plus anciens documents de la littérature latine chrétienne.
À Carthage, en 180, la naissance au ciel des saints martyrs Scillitains. Les saints Spérat, Nartzal, Cittinus, Veturius, Félix, Aquilin, Laetantius, Januaria, Generosa, Vestia, Donata, Secunde. Par arrêt du préfet Saturnin, après leur première profession de foi chrétienne, ils furent jetés en prison et le lendemain cloués à des poteaux. Enfin parce qu'ils confessaient avec la même fermeté qu'ils étaient chrétiens et qu'ils refusaient les honneurs divins à l'empereur, ils furent condamnés à mort et, conduits au lieu du supplice, ensemble ils se mirent à genoux et rendirent grâce au Christ avant d'être décapités.
Martyrologe romain