Dinarosa Belleri (née Teresa Santa), professeure de religion de la Congrégation des Clarisses - Institut Palazzolo est née le 11 novembre 1936 à Cailina di Villa Carcina (Italie) et décédée à Kikwit (République démocratique du Congo) le 14 mai 1995.
Le Pape François a autorisé la Congrégation de la Cause des saints à promulguer les décrets du 20 février 2021 concernant trois religieuses italiennes décédées lors de l’épidémie de fièvre Ebola qui avait frappé la République démocratique du Congo en 1995.
- décret du 20 février 2021 (en italien)
Les trois religieuses italiennes mortes en République démocratique du Congo font partie des six religieuses emportées entre avril et mai 1995 après avoir été infectées par le virus Ebola alors qu'elles soignaient des malades à l'hôpital de Kikwit. «Elles avaient une grande expertise reconnue dans le domaine des soins infirmiers. Mais leur plus grande compétence était leur capacité à transformer un hôpital en un lieu d'espérance et de bien pour les gens et pour les pauvres. C'est là que réside leur véritable contagion, plus forte que la maladie qui les a frappées», avait déclaré le 25 janvier 2014 Mgr Francesco Beschi, évêque de Bergame, pendant la messe de clôture du procès diocésain de béatification.
C'est la période qui s'est écoulée entre le 25 avril et le 28 mai 1995, lorsque la congrégation des Sœurs Poverelle a dû faire face à la terrible contagion d'un autre virus appelé Ebola. Dans la lutte soutenue contre le virus, 6 sœurs sont restées sur le terrain: Sœur Floralba, Sœur Clarangela, Sœur Danielangela, Sœur Dinarosa, Sœur Annaelvira et Sœur Vitarosa.
Sœur Floralba, lors de l'opération sur un homme qui perd beaucoup de sang, est dans la salle d'opération comme d'habitude. Quelques jours plus tard, elle commence à ressentir un malaise général. Les médecins pensent à une crise de paludisme ou de typhus ou de fièvre rouge, symptômes très similaires accusés par d'autres patients décédés ces derniers mois. Afin de mieux la soigner, elle a été transportée à l'hôpital du Mosango mais en quelques jours, le virus a eu raison, c'était le 25 avril 1995. (Le pouvoir de l'amour Don Arturo Bellini).
Ainsi commença un mois dramatique au cours duquel, avec Sœur Floralba et de nombreux Congolais, 5 autres sœurs ont perdu la vie. Tous unis par leur appartenance à l'Institut Palazzolo et par le choix de rester parmi leur peuple, tous fidèles à leur charisme selon l'indication donnée par le Fondateur "travailler au service des malades même en période de maladies contagieuses et de peste". .. tous conscients du risque mortel qu'ils couraient ... tous sont morts du virus Ebola.
En relisant cette histoire, on pense aux médecins, aux infirmières et aux nombreux opérateurs exposés en première ligne aux côtés des personnes touchées par Covid-19.
Nous ne savons pas s'ils aiment être appelés héros; ce sont certes des femmes et des hommes fidèles à leur choix, à leur profession même dans les moments de risque sérieux. Ils n'ont pas fui, ils sont restés «sur la piste et sur le terrain», certains ont même perdu la vie, et nous les remercions pour leur témoignage de responsabilité et de cohérence.
Vous trouverez leur entretien "virtuel"; leurs paroles (tirées des textes qui racontent leur histoire) peuvent être matière à réflexion sur notre aujourd'hui.
- Trois religieuses des Poverelle, missionnaires au Congo et mortes d'Ebola, reconnues Vénérables (Fides)
En italien:
- Institut Palazzolo