Contemporaine de Jeanne d'Arc, elle eut une destinée plus calme et moins tragique. 'Au temps même, dit M. Chevalier, où Dieu suscitait la vierge Lorraine pour délivrer Orléans et la France du joug des Anglais, il envoyait à Vienne, - jadis nommée cité sainte, - une vierge du Forez, pour l'édifier par ses exemples, y ramener la piété par ses vertus et l'embaumer plus tard du parfum de son souvenir'. Ces lignes caractérisent bien la vie de Philippe de Chantemilan.
Née à Changy en Forez, dès qu'elle fut en âge, elle seconda sa mère qui avait le gouvernement du château de ce lieu. Le seigneur de Changy était Philippe de Lespinasse, dont la femme était sœur de Jean de Norry, qui devint archevêque de Vienne en 1423. A la mort de Mme de Lespinasse, Philippe, qui avait alors environ vingt ans, vint en service dans cette ville, où elle trouva son frère et sa belle-sœur attachés, l'un à l'archevêque, l'autre à sa sœur, Anne de Norry, dame du Ghastel. Lorsque celle-ci quitta Vienne, probablement à la fin de l'épiscopat de Jean de Norry, Philippe y resta et mena dès lors une vie solitaire, dont le plus grand événement fut un voyage à Rome en 1450, lors du grand jubilé. L'année suivante, une épidémie ayant éclaté à Vienne, elle fut une des premières victimes et mourut le 15 octobre 1451.
Couverture du livre 'Vie et miracles de la bienheureuse Philippe de Chantemilan', communiquée par les Archives historiques du diocèse de Grenoble-Vienne, en pdf
A lire: Vie et miracles de la bienheureuse Philippe de Chantemilan, par le chanoine Ulysse Chevalier - Pages 179 & 180 et Une sainte forézienne: la bienheureuse Philippe de Chantemilan - abbé Reure - 1896
Ermite dans la montagne (+ 1236)
Clarisse (+ 1547)