ou Huna.
Selon Ruyr et de Riguet, Hunne appartient à la famille royale des Burgondes. Un manuscrit antérieur, conservé à la paroisse d'Hunawihr, précise même que, née vers 620, elle descendait de Saint Sigismond, roi de Burgondie...
Elle vécut au pied des Vosges, en ce village alsacien qui lui doit son nom: Hunawihr... Elle avait épousé un pieux seigneur alsacien, appelé Hunon. Si les ruines de leur château sont encore visibles à 1 km au sud de Ribeauvillé, leurs noms Hunna et Hunon intriguent beaucoup la critique de notre temps. Elle estime en effet qu'une telle ressemblance 'sent un peu la fable et l'arrangement, encore qu'historiquement on trouve souvent des couples Charles et Charlotte, François et Françoise '.
Cette réserve faite, suivons nos chroniqueurs. La naissance d'un fils va mettre la châtelaine en relation avec Saint Dié. Il séjournait pour lors dans la région et, grâce à son renom de sainteté, fut invité à baptiser l'enfant, qu'on appellera Dieudonné...
Le jeune Dieudonné entré à Ebersmunster, Hunne sans autre enfant reporte son affection sur les pauvres et les malheureux. Non contente de leur faire des largesses en vivres et en argent, elle les soigne dans leur maladie et lave leurs linges parfois purulents à la fontaine du village au bas du château. Cette forme de charité qu'elle affectionne lui vaudra le titre, resté populaire en Alsace, de 'sainte Lavandière'.
La représentation la plus vénérable est celle des vitraux de la cathédrale de Saint-Dié seuls précieux vestiges de la fin du XIIIe siècle. Sainte Hunne y figure avec son mari, aux côtés de Saint Dié en crosse et mitre (ancien évêque supposé de Nevers).
...le Propre de Strasbourg fête Sainte Hunne le 15 avril, celui de Saint-Dié, le 7 juin...
(d'après l'histoire des saints des Vosges, ouvrage du chanoine Laurent "Ils sont nos aïeux" - diocèse de Saint-Dié)