D'après une légende douteuse, ils seraient des frères espagnols venus chercher en France leur sœur qui avait été enlevée.
"À l'instar du pèlerinage de Notre-Dame-de-toutes-Aydes à Saint-Rémy-du-Val, celui de Saint Viventien est un moment important pour les chrétiens du Saosnois, où se mêlent histoire et légende.
Le pèlerinage de Saint-Viventien est certainement vieux d'au moins 500 ans. II fut interrompu pendant la période révolutionnaire et relancé en 1899 par une habitante de la commune, Mme Triger. Le pèlerinage sous sa forme actuelle a donc fêté ses 100 ans d'existence l'année dernière.
C'est l'évêque du Mans, Monseigneur Faivre, qui a d'ailleurs présidé cette cérémonie et célébré la messe de ce centenaire. Histoire et légende se mêlent quand il s'agit de retracer les débuts du pèlerinage. D'origine espagnole, Viventien vécut sous le règne de Clovis. Il arriva chez les Cénomans après la bataille de Vouillé en 507 avec ses deux frères, Péréguin et Mathorat. Le but de leur venue est la recherche de leur sœur enlevée par les guerriers et devenue esclave d'Emoléus. Viventien décida de rester dans le Saosnois et devint cordonnier. Son habileté au travail rendit jaloux de nombreux collègues. Après avoir proféré des menaces à son encontre, l'un de ces envieux tua le pieux homme et jeta sa tête dans la fontaine de la commune où il habitait.
C'est alors qu'une habitante de Montaclum, appelé aujourd'hui Moncé-en-Saosnois, apprit cette histoire et se rendit à cette fontaine. Là, elle vit briller une lumière éclatante, avec, au centre, le cadavre de Viventien, intact deux mois après sa mort. Avec l'aide des villageois, elle décida donc de transporter le corps jusqu'à l'église. Mais il devint si lourd qu'il fut bientôt impossible de le porter. C'est ainsi que le saint homme choisit le lieu de sa sépulture. Un oratoire fut donc construit à cet endroit et devint un lieu de pèlerinage. D'ailleurs, la légende veut que la fontaine ait eu des vertus miraculeuses et curatives puisqu'elle guérissait les maladies et les infections des yeux. Le village porta le nom du martyr jusqu'au XIVe siècle."
(source: Le pèlerinage Saint Viventien, Une manifestation vieille de 500 ans)