Il fut consulté par saint Colomban pour harmoniser la datation de la fête de Pâques. Il organisa la vie paroissiale dans son diocèse. Une localité conserve sa mémoire: Saint Arey-38350.
Saint Arey (évêque mort vers 610) marque la vie du diocèse: il organise les paroisses et établit une école cathédrale. Le pape saint Grégoire, son ami, lui recommande, lorsqu'ils passeront à Gap, les moines qu'il envoie de Rome à Canterbury... (Histoire du diocèse de Gap et d'Embrun - Hautes Alpes)
Né à Chalon-sur-Saône vers 535 et formé très jeune au sacerdoce, il est d'abord curé de Morges en Trièves pendant quinze ans, donnant à son troupeau la nourriture de la Parole de Dieu et de ses exemples. Il est ensuite choisi au Concile de Chalon (mars 579) pour remplacer sur le siège de Gap l'évêque Sagittaire, indigne pasteur à la vie guerrière et licencieuse.
Arey arrive dans un diocèse désolé, aux sanctuaires parfois profanés en raison des invasions barbares, et où règnent la misère et l'ignorance. Voulant avant tout procurer de bons pasteurs à son Église, il ouvre dans la ville épiscopale, à l'exemple de saint Eusèbe de Verceil, une maison cléricale où lui-même forme les jeunes clercs. Son zèle lui fait aussi parcourir, pour encourager les prêtres, hameaux et bourgades de son diocèse, très vaste à l'époque. Étroitement uni aux autres évêques de la Gaule, il les aide à œuvrer pour le bien de l'Église à travers différents conciles locaux (notamment en établissant le respect du Jour du Seigneur).
Il se rend à Rome en pèlerinage auprès des saints Apôtres, et dès lors est lié au pape saint Grégoire le Grand par une amitié très étroite, née d'une estime réciproque. 'De leurs deux cœurs, l'amitié n'a fait qu'un', écrira le pape à Arey. Saint Grégoire comprend la sainteté et la loyauté d'Arey. Non seulement il l'honore et l'encourage, mais il fait appel à son concours. Ainsi lui confie-t-il la charge de susciter un concile régional qui condamne la simonie, lui demandant de lui consigner par écrit tout ce qui se passerait au concile: 'Vous connaissant parfaitement, nous serons sûr d'être exactement renseigné'. Il l'associe de très près à son activité missionnaire en Angleterre: le second groupe missionnaire envoyé en 601 pour soutenir le succès apostolique de saint Augustin, évêque de Cantorbéry, passe par Gap, où il est chaleureusement reçu et généreusement aidé. Trois lettres de saint Grégoire à Arey témoignent de cette sainte et fructueuse amitié.
Peu après la mort de saint Grégoire en 604, saint Arey, sentant sa fin venir, se fait transporter dans son église où, couché sur la cendre, il reçoit le viatique des mains de saint Hésychius, évêque de Grenoble.
Depuis 1853, la croix pectorale des chanoines de Gap porte à l'avers l'effigie de saint Grégoire et au revers celle de saint Arey, témoignage de la forte amitié spirituelle qui unit l'évêque de Gap et le grand Pontife romain. (Sanctoral du diocèse de Gap et d'Embrun, page 48)
Au 1er mai au martyrologe romain: A Gap, après 604, saint Arey ou Arige, évêque, célèbre par sa patience dans l'adversité, son zèle contre les simoniaques et sa charité envers les moines romains envoyés en Angleterre.
Martyrologe romain