Née à Rome d'une illustre famille patricienne, elle aurait pu jouir des délices que sa situation lui permettait, mais elle eut un idéal beaucoup plus grand.
Apprenant avec Sainte Benoîte que leur illustre parent Saint Quentin, avait été martyrisé pour la cause de Dieu en évangélisant le Vermandois, elles partirent avec dix autres compagnes pour continuer la mission qu'il avait entreprise.
Avec un grand courage, elles quittèrent leur famille et, pieds nus, elles escaladèrent les hauts sommets des Alpes et suivirent les longues voies romaines tracées par l'invasion.
Après bien des fatigues, elles finirent par trouver le tombeau de Saint Quentin. Après un long temps en prière elles se séparèrent pour accomplir leur apostolat : Sainte Benoîte vint se fixer à Origny et Sainte Yolaine à Pleine-Selve.
Elles instruisirent les rudes Gaulois et beaucoup se convertirent. Le bruit en parvint aux oreilles de Matrocle, le juge de la province.
Après d'horribles supplices pour les faire apostasier, Sainte Benoîte fut décapitée à Origny le 8 octobre 362 et Sainte Yolaine, à Pleine-Selve, eut d'abord deux doigts coupés. Elle fut ensuite flagellée et pendue par les cheveux. N'arrivant pas à lui faire renier sa foi, le juge inique ordonne qu'elle fût brûlée vive, le 17 janvier 363.
(renseignements communiqués par Sœur Yolaine, Petite Sœur du Sacré Cœur, de Charles de Foucauld d'après le Propre de Cahors et Caractéristiques des Saints du RP Cahier, sj.)