Le 30 janvier, les Églises d'Orient font mémoire de la translation, à Constantinople, des reliques de saint Jean Chrysostome que l'Église d'Occident célèbre le 13 septembre. Son surnom 'Chrysostome' veut dire 'bouche d'or'. Il soutint la foi catholique même contre la pression du pouvoir impérial. Ce qui lui valut d'être destitué de son siège patriarcal de Constantinople et d'être exilé sur les bords de la mer Noire, aux confins du Caucase, à Soukhoumi en Abkhazie géorgienne.
Illustration: mosaïque de la cathédrale Saint Sophie d'Istanbul.
Lire aussi: Benoît XVI lors des audiences générales des 19 et 26 septembre 2007
"On célèbre cette année le seizième centenaire de la mort de saint Jean Chrysostome (407-2007). Jean d'Antioche, appelé Chrysostome, c'est-à-dire "Bouche d'or" en raison de son éloquence, peut se dire encore vivant aujourd'hui, également en raison de ses œuvres."...
"Nous poursuivons aujourd'hui notre réflexion sur saint Jean Chrysostome. Après la période passée à Antioche, il fut nommé en 397, Évêque de Constantinople, la capitale de l'Empire romain d'Orient."
Un père de la doctrine sociale chrétienne
Le Pape a évoqué sa nomination en 397 comme évêque de Constantinople, capitale de l'empire romain d'orient, puis son projet de réforme de l'Église. "L'austérité de sa résidence -a précisé le Saint-Père- devait être un exemple pour tous", comme fut exemplaire "sa sollicitude envers les pauvres qui le fit surnommer l'aumônier... Il créa des institutions caritatives très appréciées".
"En vrai pasteur, il traitait tout le monde avec cordialité...et avait une attention particulière à la femme, au mariage et à la famille...invitant les fidèles à prendre leur part à la vie liturgique, qu'il rendit splendide et attractive. En liturgie, il fut d'une créativité géniale... Malgré sa bonté, il se trouva souvent plongé dans des intrigues politiques à cause de ses difficiles relations avec les autorités publiques". Ainsi finit-il par être condamné à l'exil, dans lequel il mourut en 407.
"On a dit que Dieu avait manifesté en Jean Chrysostome un second Paul, un docteur universel... Sa hauteur intellectuelle se dégage clairement dans son commentaire de la Genèse où il médite sur les huit œuvres accomplies par Dieu en six jours, conduisant ensuite les fidèles de la Création au Créateur..., le Dieu de la condescendance...qui s'adressa à l'homme déchu et pécheur par l'Écriture".
Cet Évêque de Constantinople appelait Dieu "Père de tendresse, médecin des âmes, mère et ami affectueux..., un Dieu qui s'est abaissé jusqu'à nous, s'est incarné...est mort en croix...devenant vraiment Dieu avec nous, notre frère".
"A ce Dieu visible à travers sa création, à ce Dieu qui nous parle dans l'Écriture, à ce Dieu devenu l'un de nous, s'ajoute un quatrième aspect: dans la vie et les actions du chrétien, le principe vital et dynamique est l'Esprit qui se manifeste concrètement dans le monde. Ainsi Dieu entre dans nos vies...et nous transforme de l'intérieur".
Dans son commentaire des Actes des apôtres, Jean Chrysostome propose le "modèle de l'Église primitive comme modèle de société, en développant le principe d'utopie sociale, d'une cité idéale qui donnerait une âme et un visage chrétien à la société. Il voulait faire comprendre que la charité ne suffit pas, qu'aider les pauvres individuellement ne suffit pas, mais qu'il faut créer une nouvelle architecture, un nouveau modèle social...fondé sur le message évangélique. Pour tout cela, on peut le considérer comme un des Pères de la doctrine sociale de l'Église".
Dans la lignée de Paul, a poursuivi Benoît XVI, saint Jean Chrysostome a "soutenu le primat de la personne, esclaves et pauvres compris", en opposition à la société du temps dans laquelle "de vastes catégories étaient exclues de la citoyenneté...alors que la communauté chrétienne reconnaît les mêmes droits à tous, frères et sœurs".
A la fin de sa vie, a conclu le Pape, Jean Chrysostome revint sur le "projet de Dieu pour l'humanité", réaffirmant que "Dieu aime chacun de nous d'un amour infini car il veut nous sauver tous".
Source: VIS 070926 (520) le 26 septembre 2007, Benoît XVI, catéchèse sur saint Jean Chrysostome.
Mémoire de saint Jean, évêque de Constantinople et docteur de l'Église; originaire d'Antioche, il mérita, une fois ordonné prêtre, le surnom de Chrysostome (Bouche d'Or) à cause du fleuve d'or de son éloquence. Élu au siège de Constantinople, il se montra pasteur excellent et maître de foi, mais il fut envoyé en exil par la faction de ses ennemis. Au moment où le pape saint Innocent Ier le rappelait par décret, sur la route du retour, près de Comane dans le Pont, il rendit son âme à Dieu, le 14 septembre 407, victime des mauvais traitements que lui infligeaient les soldats qui le gardaient.
Ermite à Remiremont - premier abbé du Saint-Mont (+ v. 629)
évêque de Sion (+ v. 690)
évêque (VIe siècle)
Frère des Écoles chrétiennes - martyr de la guerre civile espagnole (+ 1936)
Prêtre et martyr (+ 1794)
(+ 355)
Franciscain (+ 1507)
Vierge et martyre d'Auvergne (Xe siècle)
Ermite (+ 1745)
Chanoine du Dorat au diocèse de Limoges (+ 1014)
(VIIIe siècle)
Et 114 compagnons, martyrs de la guerre civile espagnole entre 1936 et 1938 (+ 1936)
Prêtre et martyr (IVe siècle)
évêque de Tours (+ 371)
Martyr en Tunisie (+ 413)
Carmélite (+ 1640)
évêque (+ 453)
évêque d'Autun (VIe siècle)
Fondateur des Servantes de la Divine Providence (+ 1955)
Laïque polonaise (+ 1944)
Ermite et abbé (VIIe siècle)