Jean-Charles Cornay né à Loudun dans la Vienne, le 27 février 1809. Ses parents Jean-Baptiste (commerçant) et Françoise née Mayaud le firent grandir dans la foi ainsi que ses deux sœurs. Il suivit ses études successivement au collège Saint-Louis de Saumur, au collège des Jésuites de Montmorillon. Il apparaît comme un élève régulier humble et de caractère doux. Sa vocation surprend ses parents et lorsqu'il envisage de devenir missionnaire il rencontre de leur part réticence et incompréhension. Il mènera son premier combat pour répondre à l'appel de Dieu, en s'opposant à l'avis parental tout en affirmant son amour filial. Il fit un bref passage au séminaire des missions étrangères de Paris, dans une période d'insécurité suite à la révolution de juillet, le séminaire est pris comme cible "Hier on a pénétré dans notre séminaire et l'on a affiché sept ou huit billets portant Mort aux Jésuites de la rue du Bac, et un poignard comme signature." Le départ pour les missions du jeune loudunais fut brusqué afin de remplacer un autre missionnaire. Sa destination devait être Seu-Tchouan en Chine à 2000 km de la côte, il débarqua à Macao après 6 mois de voyage. Il gagne le Tonkin où les deux guides venus à sa rencontre n'arriveront jamais. Voici Jean-Charles Cornay échoué au Tonkin (Vietnam) en pleine persécution, en cette année 1831.
Le temps passe et toujours pas d'espoir de rejoindre la Chine. Il est ordonné trois ans plus tard le 26 avril 1834 par Monseigneur Havard à Hanoï après un voyage sur le Fleuve Rouge déguisé en Chinois. N'ayant aucun espoir de rejoindre la Chine par le Tonkin il fait le choix d'y demeurer. Dans le ministère exténuant qu'il exerça, il était toujours calme, voire gai, même sa santé de plus en plus précaire n'entama en rien sa foi.
Arrêté à la suite d'une délation, il répondit à la torture en chantant. "Après cinquante coups on m'a délié. En arrivant à la prison, j'ai chanté le Salve Regina, le chant à la Vierge". Condamné à avoir les membres coupés, puis la tête, son exemple détermina la vocation de Théophane Vénard. Au milieu de difficultés de toute sorte et jusque dans la mort, Jean-Charles Cornay a proclamé sans crainte la foi devant les hommes. Le Seigneur est fidèle: il attend de nous une confiance totale en ses promesses.
Béatifié par Léon XIII en 1900.
Canonisé par Jean-Paul II à Rome le 19 juin 1988 parmi les 117 Martyrs du Vietnam.
Voir aussi les échos du Pèlerinage diocésain au Viêt Nam Jean-Charles Cornay sur le site du diocèse de Poitiers.
Martyrs du Vietnam (+1745-1862) site du Vatican
«Laisse-moi seulement aller à Paris, j'aurai au moins trois ans à y rester et j'aurai là toutes les facilités d'examiner ma vocation, tous les moyens de m'y préparer si elle est véritable.» C'est ainsi que Jean-Charles Cornay, né le 27 février 1809, à Loudun (Vienne), tenta de convaincre sa mère de le laisser suivre l'Appel du Seigneur aux Missions Étrangères de Paris.
À Son Tay au Tonkin, en 1837, saint Jean-Charles Cornay, prêtre de la Société des Missions étrangères de Paris et martyr. Accusé d'être le chef d'une secte fausse, il subit la cangue puis la cage et, par décret de l'empereur Minh Mang, fut taillé en pièces. Sa tête exposée trois jours fut ensuite jetée au fleuve.
Martyrologe romain