A dix ans, Félix gardait les moutons d'un paysan de son village de Montegranaro dans les Marches en Italie. Il avait le temps de prier. A quinze ans, il devint aide-maçon d'un patron qui le battait parce qu'il trouvait que le temps de la prière était du temps perdu pour le travail. Un jour qu'il travaillait pour une châtelaine, celle-ci remarqua la tristesse du jeune maçon qui lui répondit: "J'aimerais aller vivre au fond d'un bois pour ne penser qu'à Dieu." Elle obtint son entrée chez les capucins de Todi. Mais ils n'avaient besoin ni de gardiens de moutons ni de maçons. Alors ils le firent attendre, puis, une fois admis, ils lui rappelèrent, par leur mépris, qu'il était en surcharge. Frère Séraphin, de son nom de religieux, ne tarda pas à les étonner. Il ne savait pas lire, mais il savait expliquer l'Évangile comme si le Saint-Esprit était venu le lui commenter. Il guérissait et ses extases furent étonnantes. Six ans après sa mort, le pape Paul V permit qu'on allumât des lampes à son tombeau: c'était reconnaître sa sainteté.
À Ascoli Piceno dans les Marches, en 1604, saint Séraphin de Montegranaro, religieux capucin, qui brilla par sa vraie pauvreté, son humilité et sa piété.
Martyrologe romain