Saint Aristakès

Et ses successeurs à la tête de l'Église apostolique arménienne (IVe siècle)

Pendant près d'un siècle, les successeurs de saint Grégoire à la tête de l'Église apostolique arménienne (catholicos) furent aussi ses descendants, le célibat n'étant pas imposé alors à aucun degré de la hiérarchie. Le fils cadet de saint Grégoire l'illuminateur, Aristakès, participa à l’œuvre missionnaire de son père et nous le trouvons parmi les Pères du concile de Nicée en 325. Il fut assassiné par Archélaos, gouverneur de Sophrène, à qui il reprochait sa vie dissolue. Saint Varthanès, également fils de saint Grégoire, lui succéda et échappa de peu à une tentative d'assassinat. Saint Houssik, fils de saint Varthanès, après avoir mené la vie monastique, devint à son tour catholicos en 342. Reprochant au roi Tiran les désordres de la cour, persistance tenace des mœurs païennes, il fut arrêté et bastonné jusqu'à la mort. Saint Nersès, petit-fils de saint Houssik, formé lui aussi à Césarée de Cappadoce, réunit le premier concile national arménien à Achtichat. Il organisa des établissements de bienfaisance, des léproseries, fonda des monastères et des centres de formation pour l'éducation ecclésiastique, et réglementa le mariage et la vie conjugale, encore très païenne. Mais ses relations avec le roi se dégradèrent au point qu'il fut empoisonné par lui au cours d'un festin. Saint Sahak, fils de saint Nersès, inspira à saint Mesrop la création d'un alphabet et d'une écriture arménienne, libérant ainsi l'Église arménienne de la culture étrangère et ouvrant la voie à une culture arménienne riche et originale.

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