A douze ans, elle est l'épouse d'un duc italien, régnant à Rimini, Malatesta. A vingt ans, elle est veuve. Quelque temps après, elle perd son unique enfant et décide de devenir tertiaire franciscaine. Elle distribue ses biens aux pauvres, mendiant désormais son pain, recherchant d'être méprisée à l'exemple de son Sauveur. Ce qui ne manqua pas d'arriver. Sa belle-famille la fait enfermer dans une tour de son ancien château, les fers aux pieds, sous prétexte qu'elle est devenue folle et que c'était le seul moyen de la guérir. Mais elle n'y resta pas longtemps, ses gardiens ne voulant pas devenir les bourreaux d'une jeune femme si charmante et si bonne. Ils la libérèrent, racontant qu'elle avait été libérée par un ange, comme saint Pierre dans les Actes des Apôtres. La population de Pesaro prit alors parti pour elle. Le duc de Rimini, qui s'était fait beaucoup d'ennemis dans la population, ne voulut pas s'en faire davantage et il feignit de croire à l'histoire de l'ange et la laissa libre de se sanctifier à sa guise. Cela dura trente années. Au retour d'un pèlerinage en Terre Sainte, épuisée, elle partit pour le ciel.
À Pesaro dans la Marche d'Ancône, en 1356, la bienheureuse Micheline, veuve, qui distribua tous ses biens aux pauvres, prit l'habit du Tiers-Ordre de Saint-François et, en mendiant son pain, mena une vie humiliée, d'une extrême mortification.
Martyrologe romain
Fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée (+ 1919)