Sa famille était originaire d'York en Angleterre et c'est là qu'il fit ses études dans l'école épiscopale où l'on enseignait les arts (lettres), la grammaire et les Saintes Ecritures. Il aimait fréquenter la bibliothèque qui contenait aussi Aristote, Virgile et Cicéron. Alcuin fut chargé très tôt d'y être professeur. Il alla à Rome pour rapporter à son évêque le "pallium" et c'est sur le chemin du retour qu'il rencontra Charlemagne à Parme. De cette rencontre naquirent une grande amitié et une grande estime entre eux deux. Sa mission accomplie, Alcuin revint à la cour de Charlemagne et c'est ainsi que fut fondée l'école du palais (école palatine). Il fut en même temps attaché à l'abbaye de Saint Josse-sur-Mer dont il fut abbé. A quelque temps de là, l'empereur lui donna la charge de l'abbaye de Saint Martin de Tours dont les domaines étaient considérables. Alcuin était fidèle, mais n'hésitait pas à tenir tête à l'empereur, malgré tant de largesses. C'est ainsi qu'il lui écrivit cette remarque à propos de la conversion forcée des Saxons :"On peut être attiré par la foi, mais non y être forcé. Etre contraint au baptême ne profite pas à la foi." L'Eglise accepta le culte populaire qui range le très docte Alcuin parmi les bienheureux.