Fils du roi de Bourgogne, il épousa la fille du roi d'Italie Ostrogothe. Attaché à l'arianisme par sa famille, il se convertit à la vraie foi grâce à saint Avit, l'évêque de Vienne en Gaule. Il s'employa alors à expurger l'hérésie de son royaume et il fit construire la célèbre abbaye d'Agaune, Saint Maurice dans le Valais suisse.
Sa vie ne fut pas exempte de crimes, en particulier lorsqu'il fit étrangler Sigéric, le fils d'Ostrogothe pour plaire à sa seconde femme qui voulait que ce soit l'un de ses enfants qui monte sur le trône. Il s'en repentit et fit pénitence en se retirant au monastère d'Agaune.
Mais lorsque les fils de Clovis envahirent la Bourgogne, il dut fuir pour chercher un refuge où se cacher. Il fut rattrapé par les soldats de Clodomir qui le jetèrent dans un puits avec sa femme et ses enfants. Depuis, il est considéré comme un martyr.
Illustration: fresque de l'église de la Trinité de Constance.
"On raconte que saint Sigismond fut martyrisé et précipité dans un puits en 524: l'eau de ce puits avait la propriété de guérir toutes les fièvres." (site de la vallée de la Loire)
Des internautes nous signalent:
-"Saint Sigismond a été jeté dans un puits au lieu dit 'Le Champ Rosé' près d'un lieu appelé 'La Colonne' hameau existant encore sous le nom de Coulemelle sur la commune de Saint-Peravy-la-Colombe (45310), commune jouxtant celle de Saint-Sigismond (Loiret)"
-"Saint Sigismond fut jeté dans un puits qui se situe dans un petit village, qui s'appelle d'ailleurs Saint Sigismond. L'église de ce village est construite sur ce puits, et l'eau de ce puits était réputée pour guérir des fièvres. Des pèlerinages étaient organisés encore au début du XXe siècle."
-"Le corps du roi repose à St-Maurice en Valais/Suisse"
-"La statue de saint Sigismond est présente sur le pont Charles à Prague car il était considéré comme l'un des trois protecteurs de l'actuelle République tchèque"
À Agaune en Suisse, la mise au tombeau de saint Sigismond, roi de Bourgogne, qui se convertit de l'hérésie arienne à la foi catholique, établit en ce lieu devant les tombes des martyrs un chœur de religieux tenus de chanter l'office sans interruption, lava un crime abominable dans la pénitence, les larmes et les jeûnes, et trouva la mort dans l'Orléanais, jeté dans un puits par ses ennemis.
Martyrologe romain
évêque, fondateur des franciscaines de la famille de Marie (+ 1895)
Fondateur de la congrégation de la Miséricorde de Saint-Joseph (+ 1920)
Victime de la persécution nazie en Pologne (+ 1943)
Prêtre et martyr (+ 1940)