Maire ou May, qui anima un monastère dans les Alpes à Bodon ou Val-Benoît, ainsi nommé en raison de ce monastère.
Saint Donat et Saint May, prêtres et moines, mémoire facultative le 18 août au diocèse de Gap:
Nés à la fin du Ve siècle, Donat et May sont deux amis d'enfance originaires de la ville d'Orléans. Donat, auquel l'évêque d'Orléans a conféré très jeune le sacerdoce, se sent appelé à la vie érémitique. Il s'installe comme ermite dans la région de Sisteron, dans un repli calcaire de la montagne de Lure, proche de Montfort, attiré par l'évêque Jean, lui-même orléanais. May, lui aussi appelé dans la région par l'évêque Jean, prend la tête du monastère de Bodon, ou Vallis Bedoniensis (Val Benoît), proche de Rémusat dans la Drôme, lorsque les moines l'élisent comme abbé (élection agréée en 509 par Gondebaud, roi de Bourgogne).
Dans la montagne de Lure, la retraite de Donat ne reste pas longtemps secrète, et bientôt l'on accourt de tous les environs pour s'entretenir avec l'homme de Dieu. Un jeune homme d'Embrun, Florent, vient solliciter sa conduite spirituelle. Donat s'applique alors à le former à la vie érémitique.
L'abbé de Bodon est informé par une révélation de la mort proche de Donat et vient assister son ami à sa dernière heure (le 16 août probablement 522). Il envoie ensuite quelques disciples établir des cellules auprès de Florent pour garder le tombeau de Donat. Ce fut l'origine d'un petit prieuré relevé par les moines de Boscodon à la fin du XIIe siècle lors de la construction de l'abbaye de Notre-Dame de Lure.
May s'éteint à Bodon, nombre d'années plus tard, le 27 janvier, vers 550. Lorsque les Lombards envahiront non seulement l'Italie mais aussi le Dauphiné et la Provence, le monastère sera détruit, mais les reliques de saint May seront préservées et transférées à Forcalquier.
(Sanctoral du diocèse de Gap et d'Embrun, page 60)