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Il est certain qu'il y eut à Rome vers cette date, une fillette de treize ans qui mourut volontairement pour la foi en Jésus-Christ. La nouvelle s'en répandit très vite chez les chrétiens de l'Empire. On s'indigna de la cruauté des bourreaux, on s'apitoya sur la jeune victime, dont le nom se perdit au fur et mesure que la distance était lointaine de Rome. Et comme on ne savait pas exactement son nom, elle est devenue Agnès(*). Elle devint un personnage légendaire, chacun imaginant le comment de sa mort. En Occident, on transmit la tradition qu'elle eut la tête coupée; en Orient, on dit qu'elle aurait été enfermée dans un lupanar où personne n'osa la toucher avant d'être brûlée vive. Quoi qu'il en soit des détails de son martyre, gardons présent à notre mémoire comme un exemple, ce fait historique qu'une jeune romaine de treize ans n'hésita pas à sacrifier la vie terrestre qui s'ouvrait à elle, pour se donner à la vie du Dieu qu'elle adorait. Saint Ambroise, évêque de Milan, dira d'elle qu'elle sût donner au Christ un double témoignage : celui de sa chasteté et celui de sa foi. (de virginitate. II. 5 à 9)
Illustration: Mosaïque de la basilique (Sant'Agnese fuori le Mura, GoogleMaps)
(*)Agnë, est un adjectif grec, le latin a ajouté le s. En 300 après JC le peuple parlait encore grec à Rome, où vivaient bien des étrangers.
Agnê veut dire "pur", "net", "intègre" de corps et d'âme, donc pure, chaste. Saint Ambroise nous a transmis son martyre, 70 ans après, De Virginibus, Livre I, Chapitre 2, et il explique bien ce rapprochement: Agnès, pure de corps et d'âme a pu offrir à Dieu sa promesse de virginité et le sacrifice de sa vie qu'elle a accepté. (d'autres sources indiquent qui donne sa vie comme l'agneau de Dieu, d'où son nom d'Agnès)
Catacombes de Sainte-Agnès: la célèbre et très jeune martyre romaine, fut ensevelie dans cette catacombe, sur le versant gauche de la Via Nomentana...
Le catacombe di S. Agnese (site en italien)
Selon la tradition en la fête de sainte Agnès le Pape a béni ce matin, 21 janvier, les agneaux dont la laine servira à tisser les palliums, que les nouveaux Archevêques métropolitains recevront le 29 juin prochain, en la solennité des apôtres Pierre et Paul. Le pallium est un ornement porté par dessus la chasuble, qui symbolise l'union privilégiée d'un pasteur, à la tête d'une région ecclésiastique, avec le Souverain Pontife. Les agneaux, symbole de sainte Agnès, sont élevés par les trappistes de l'abbaye des Trois Fontaines, et les palliums tissés par les religieuses de Ste Cécile au Transtévère. (VIS)
Mémoire de sainte Agnès, vierge et martyre. Au début du IVe siècle, encore jeune fille, elle offrit à Rome le témoignage suprême de la foi et consacra par le martyre la marque de sa chasteté; car elle triompha tout ensemble et de son jeune âge et du tyran, elle acquit l'admiration générale des peuples et emporta une gloire encore plus grande auprès de Dieu. Elle fut mise au tombeau en ce jour sur la voie Nomentane.
Martyrologe romain
Religieuse au monastère de Saint Augustin à Béningamin (+ 1696)
Soeur de Sainte Claire d'Assise (+ 1253)
Religieuse camaldule en Toscane, à Bagno de Romagne (+ v. 1105)
(+ 1532)
Princesse, clarisse à Prague (+ 1282)
Religieuse dominicaine (+ 1634)
Moniale italienne (+ 1317)
Abbesse (+ 588)
Martyre au Tonkin (+ 1842)
Religieuses martyres en Thaïlande (+ 1940)
Jeune martyre chinoise (+ 1856)
Religieuses martyres à Orange (+ 1794)
Religieuse fondatrice de la Congrégation des Missionnaires de la Charité (+ 1997)