Joannice le Grand, Johannice de l'Olympe...
Ses parents étaient des paysans et lui firent garder leurs porcs. A 19 ans, il entra dans la garde impériale, mais dix-sept ans plus tard, lui qui était un iconoclaste, rencontra un vieil ascète qui le convainquit de son erreur. Lorsque les Bulgares, qui étaient encore païens, envahirent la Thrace, il montra un grand courage, mais les horreurs de la guerre lui firent quitter l'armée. Il devint moine, reçut une formation littéraire et patristique, mais cela ne suffisait pas à son désir de perfection. Il se retira dans la solitude des bords de la mer de Marmara. En 810, il fut inspiré par la grâce de répondre à toutes les demandes des fidèles au prix même de perdre sa solitude qu'il sut quitter à plusieurs reprises pour ramener à la foi orthodoxe ceux qui s'égaraient dans l'hérésie iconoclaste. Il entraîna l'empereur Théophile, qui fut l'un des plus fanatiques empereurs iconoclastes, à la conversion et au moment d'expirer Théophile fit venir l'icône du Christ, la baisa avec larmes et expira. Après cette tourmente, Joannice soutint le patriarche Méthode qui usait de bonté à l'égard de ceux qui, tombés dans l'hérésie, faisaient pénitence.
Au monastère d'Antidium en Bithynie, l'an 846, saint Joannice, moine. Après plus de vingt ans dans l'armée, il mena une vie solitaire dans diverses forêts de l'Olympe et aimait prolonger sa prière par ces mots: "Dieu mon espérance, Christ mon refuge, Esprit Saint mon protecteur".
Martyrologe romain