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Jeune étudiant issu d'une famille noble de Bavière, les premières années de sa vie nous sont mal connues. Il naquit à Lauingen ville située sur les bords du Danube.
Il entra dans l'Ordre des Prêcheurs ou dominicains. Très doué pour les études, il ne passe pas inaperçu et très vite il est chargé d'enseignements tout en poursuivant ses recherches personnelles. Sa grande préoccupation est de rendre accessible au monde latin la pensée du philosophe grec Aristote, redécouvert à travers la tradition arabe de Cordoue. Il veut l'harmoniser avec la pensée chrétienne.
Professeur à Paris, il se prend d'amitié avec un de ses étudiants tout aussi doué que lui : saint Thomas d'Aquin, amitié fidèle et sans faille. Lorsqu'Albert se rend à Cologne poursuivre son enseignement, son disciple saint Thomas le suit. Quand son disciple sera accusé d'hérésie, le vieux maître Albert fera le voyage de Cologne pour prendre sa défense.
Il aurait aimé consacrer toute sa vie à la pensée et à l'enseignement. Mais il est religieux, alors par obéissance, il devient provincial dominicain et bientôt évêque de Ratisbonne (Regensburg).
Deux années suffisent pour qu'on se rende compte que le dévouement est insuffisant, alors on le rend à ses chères études. Son savoir est quasi encyclopédique au point qu'on veut en faire un maître de l'ésotérisme. Mais sa foi est encore plus grande que sa théologie et sa philosophie : "C'est pourquoi on le dit Notre Père, il n'est pas de prière douce et familière qui commence d'une manière plus familière et plus douce", écrit-il dans son commentaire de saint Matthieu.
Illustrations:
Albert le Grand, la foi et l'intelligence, dominicains de la province de Suisse
Albert le Grand, fresque à Trévise en Italie, par Thomas de Modène, en 1352
L'Eglise l'a proclamé docteur de l'Eglise et patron des scientifiques.
- un internaute nous signale la sortie du livre: La Bible mariale, Albert le Grand, éd. Beya: Né dans le sud de l’Allemagne vers 1200 Albert le Grand, appelé « le Docteur universel », est une des figures les plus originales, les plus savantes et les plus prolixes d’ Europe. Saint Albert s’intéresse au grec, à l’arabe, à l’alchimie, à la magie, à la zoologie, à l’astrologie, etc. Mais il se nourrit aussi d’ Empédocle, de Platon, et des auteurs latins. Il fut évêque pendant deux ans à Ratisbonne (Regensburg) et fut régulièrement chargé par le pape ou les autorités de Cologne de régler de nombreux différends. Tous ses voyages (à Rome, Lyon, Strasbourg, Paris, etc.), se faisaient à pied conformément à la règle de son Ordre. Il meurt en 1280 (âgé probablement de 87 ans) à Cologne où se trouve son tombeau, en l’église Saint-André.
Mémoire de saint Albert, surnommé le Grand, évêque et docteur de l'Église. Né en Bavière, entré dans l'Ordre des Prêcheurs, il enseigna à Paris la philosophie et la théologie oralement et par ses écrits, ayant parmi ses étudiants saint Thomas d'Aquin, et sut magistralement unir la sagesse des saints à la science naturelle et humaine. Ayant dû accepter à contre-cœur l'évêché de Ratisbonne, mal accueilli par le peuple pour sa manière de vivre pauvre et sans faste, au bout d'un an il résigna sa charge, préférant à n'importe quel honneur la pauvreté de son Ordre et il mourut pieusement à Cologne, entouré de ses frères.
Martyrologe romain
évêque (+ v. 800)
Religieux (+ 1916)
Tertiaire dominicain (+ 1279)
Abbé (+ v. 1073)
Prêtre à Colle di Val d'Elsa en Italie (+ 1202)
(VIIe siècle)
(+ 1311)
Confesseur évêque et martyr (+ 1214)
(+ 1179)
évêque de Liège et martyr (+ 1192)
Provincial des Carmes pour la Sicile (+ 1307)
évêque de Montecorvino (+ 1127)
(+ 1181)