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Abbesse d'un couvent bénédictin à Marseille, mise à mort par les sarrasins à Saint-Cyr avec un grand nombre de ses sœurs.
A l'âge de quatorze ans, elle renonça au monde pour entrer chez les religieuses qui suivaient la Règle de saint Cassien à Marseille. Elle connut l'époque où les Sarrasins vinrent ravager le sud de la France, le Languedoc, le Roussillon et la Provence. Les monastères étaient rasés et les églises pillées. Lérins avait été la proie des Sarrasins et les moines massacrés. Marseille aurait pu se défendre, mais le gouverneur de la Provence, Mauron, appelle lui-même les Sarrasins. Ce fut un carnage horrible, un incendie détruit une grande partie de la ville. Les quarante moniales découvrent qu'une horde se porte sur leur monastère. Elles se réunissent à la chapelle et se mutilent le visage pour échapper au déshonneur d'un viol, se coupant lèvres et nez. "Il vaut mieux entrer ainsi dans le royaume des cieux..." Quand les Sarrasins entrent dans le monastère, se réjouissant de choisir chacun une femme, ils reculent d'horreur et, déçus dans leur espérance, ils les tuent par le glaive.
"... communautés religieuses que nous font connaître des inscriptions funéraires, celle d'Eusébie par exemple, dont l'histoire est aussi mal connue, en dépit de développements légendaires ultérieurs, que l'emplacement du monastère de Saint-Cyr, dont elle fut quarante ans l'abbesse."
(source: l'Eglise aujourd'hui à Marseille - regards sur notre histoire)
Dans l'abbaye Saint-Victor, de nombreux sarcophages ont contenu des restes de saints personnages, parmi les plus beaux, citons celui des compagnons de saint Maurice et celui de sainte Eusébie...
"Epitaphe du couvercle de son sarcophage: La noble Eugenia, issue d’un sang illustre, qui est vivante par ses mérites, gît ici dans ce tombeau. En mourant elle a dépouillé sa vie du poids de son corps, afin de pouvoir mieux gagner les demeures célestes. Elle resta sage par la pondération de ses mœurs; avisée, elle choisit toujours une occupation digne de louanges. Empressée, joyeuse, elle courut rassasier les affamés, tant elle avait faim de tes festins, Ô Paradis ! Les captifs, au prix de sa fortune, elle les délivra de leurs chaines iniques, et ceux qui avaient été chassés de leur terre, elle les rendit à leur famille. Elle dont l’esprit fut tourné vers le bien tout au long de sa vie, les actions exemplaires furent son unique souci. Comme elle est morte sans lignée, recommandable par ses douze lustres, son aïeule l’a ici ensevelie avec des larmes pieuses." (Traduction Jean Guyon)
- Amis de l'Abbaye Saint-Victor de Marseille
Voir aussi la basilique Saint-Victor sur les archives du site internet du diocèse de Marseille.
Vierge et martyre à Bergame (+ v. 304)
Fille de sainte Rictrude (+ v. 680)
Religieuse fille de Marie Auxiliatrice (+ 1935)