Fille du roi de Thuringe, elle avait treize ans quand les fils de Clovis s'entendirent pour assassiner son père et s'emparer de son pays, en 531.
Elle échut comme butin de guerre à Clotaire, alors roi de Soissons qui voulut l'épouser. Elle s'enfuit, mais, rejointe, elle devint reine durant une vingtaine d'années, épouse d'un mari brutal et débauché. Elle ne tremblait pas devant lui, le laissant s'empiffrer et s'enivrer, tandis qu'à la même table elle mangeait sobrement ses lentilles et son pain sec.
En 555, les Thuringeois s'étant révoltés, Clotaire tua son frère et elle obtint d'entrer en religion. Il avait alors peur de l'enfer. Il lui construisit un monastère à Poitiers où elle se retira, le monastère de la Sainte Croix, selon les règles monastiques de saint Césaire d'Arles. Elle y passa trente années de bonheur et de paix.
Plus de deux cents jeunes filles de la noblesse franque l'y rejoignirent, recevant ainsi le même bonheur et la même paix dans un monde encore brutal. Elle leur donna une abbesse en la personne d'une de ses amies, elle-même gardant des tâches humbles comme la vaisselle ou le balayage.
Sainte Radegonde est une des grandes figures de sainteté du Poitou. Préférant renoncer à son titre de reine pour servir les pauvres, elle fonde un monastère à Poitiers après avoir fui le roi Clotaire son mari dont la soif de pouvoir l'a conduit à massacrer sa propre famille.
C'est précisément l'épisode de cette fuite qui est inscrit dans la mémoire collective des chrétiens et des habitants de la paroisse. En effet, pour échapper aux soldats envoyés pour la capturer, Radegonde aurait prié Dieu pour qu'il fasse pousser de l'avoine, lui permettant ainsi de se cacher du roi jaloux.
Cet événement aurait eu lieu à Marconnay dans la commune du Verger-sur-Dive où a été érigée une chapelle en son honneur.
Le sceau de la paroisse porte la Croix du Christ. Au-delà du symbole même de la Croix, cela nous rappelle que Radegonde, ayant pu se procurer une relique de la Vraie Croix, l'a déposée dans le monastère qu'elle avait fondé. Aujourd'hui cette relique peut être vénérée dans l'abbaye de 'Sainte Croix' à la Cossonnière, commune de Saint Benoît, aux portes de Poitiers
(La paroisse Sainte Radegonde en Haut-Poitou)
Sainte Radegonde, princesse de la maison royale de Thuringe, fondatrice de l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers où elle mourut en 587... (Diocèse de Luçon)
Un internaute Guide conférencier nous précise: "Elle est Patronne de Poitiers et Patronne secondaire de la France. Saint Fortunat fut son confident et futur évêque de Poitiers et composa le 'Vexilla Régis' et d'autres hymnes chantées dans la liturgie romaine. Son monastère, l'Abbaye Sainte-Croix, existe toujours depuis 552. C'est le plus vieux monastère féminin ayant une histoire continue depuis plus de 14 siècles.
Il est construit autour d'une relique insigne de la Croix. Sainte Radegonde est vénérée par les catholiques, les orthodoxes et les luthériens. Ses litanies, très proches de celle de la Vierge, avec toutefois des éléments poitevins, l'invoquent principalement comme 'Reine de la Paix'. Le Christ dans une vision lui a dit: 'Pourquoi te faire tant souffrir? sache que tu es une des plus belles perles de mon diadème'. On peut voir dans cette parole un appel de l'Amour miséricordieux vers tous les humains."
- Dans l'église de Dezize-les-Maranges en Saône-et-Loire, Sainte Radegonde (519-587), à qui est consacré l’autel latéral, était l’épouse du roi Clotaire 1er fils de Clovis, roi des Francs. Elle se réfugia auprès du tombeau de St Martin à Tours avant de fonder un ordre monastique et un couvent à Poitiers.
Voir aussi Sainte Radegonde sur le site du diocèse de Paris.
À Poitiers, en 587, sainte Radegonde, reine des Francs. Du vivant même de son époux, le roi Clotaire, elle demanda à saint Médard, évêque de Noyon, de la consacrer à Dieu. Elle reçut le voile sacré et servit le Seigneur, sous la Règle de saint Césaire d'Arles, au monastère de la Sainte-Croix, que le roi Clotaire avait fait construire pour elle.
Martyrologe romain
Martyre à Chaumont dans la Haute-Marne (Ve siècle)
Vierge (+ 1330)